Cet ouvrage rassemble les contributions de quatorze spécialistes des questions migratoires. Il présente l'état de la recherche aujourd'hui, selon trois grandes parties : les politiques de l'immigration, les problèmes économiques et sociaux rencontrés par les immigrés et enfin les représentations de l'immigration. La succession des statuts, lois et décrets définissant la place des étrangers n'a cessé de scander les politiques suivies, ne permettant pas toujours d'accueillir dignement les immigrés. [Présentation de l'éditeur]
1992 : l'usine Renault de l'île Seguin ferme ses portes. Événement symbolique dans l'histoire industrielle et dans l'histoire sociale de la France. Renault-Billancourt a marqué la mémoire collective des luttes ouvrières et de l'aventure de l'automobile. Retracer, aujourd'hui, cette histoire, c'est redonner la parole à des hommes, souvent venus de loin, qui demandent à témoigner de la dignité de leur combat.
L'immigration est un fait de nature à Marseille. Mais elle a changé indéniablement dans le courant du XXe siècle, les migrations de proximité (avec une écrasante domination italienne) cédant la place à de nouvelles vagues migratoires, venues essentiellement (mais pas seulement) du bassin méditerranéen. Arrivées massives (en quelques mois ou quelques années) : Arméniens de la Diaspora dans les années vingt, Travailleurs algériens après la Seconde Guerre mondiale, Pieds-noirs issus de la décolonisation dans les années soixante, Comoriens dans les dernières années du siècle. Vagues qui se succèdent et modifient rapidement la composition et la répartition de la population : les minorités anciennes (italiennes ou espagnoles) se sont fondues aujourd'hui dans la population. Marseille a vu par contre naïtre et se développer des solidarités nouvelles avec l'importance croissante des communautés religieuses (musulmans, juifs sépharades) ou "ethniques" venues d'Afrique du Nord ou d'Afrique noire, la vie en cités contribuant à la fois à renforcer les cloisonnements à l'intérieur de la cité phocéenne et à transcender les réseaux communautaires au profit de nouvelles solidarités. (Résumé de la revue)
La revue reprend les actes du colloque organisé à Marseille le 3 février 2001 consacré aux associations d'immigrés. Une enquête présente le monde assocatif marseillais et présente les associations enquêtées.
Partant du constat de l'existence d'une communaté berbère forte à Marseille, l'auteur étudie son implantation, sa spécificité culturelle et le maintien de son identité par la langue et la musique.
Histoire du camp du Grand Arénas qui fut d'abord un camp fermé destiné au Vietnamiens en 1948, puis une Enclave juive rasemblant des rescapés des camps et des Juifs du Maghreb.
Au XXe siècle , les vagues migratoires ont été massives en France : Russes, Arméniens, républicains espagnols, Polonais et travailleurs immigrés d'origine coloniale. Des interrogations surgissent autour de deux définitions : celle de l'appartenance nationale et celle de la citoyenneté.
L'immigration est par nature, de caractère précaire, et l'expression même de "travail immigré" suppose que la présence de l'immigré est étroitement liée à son activité professionnelle. Que celle-ci vienne à prendre fin, et l'absurdité même de la condition de l'immigré apparaît à l'évidence. Que l'on "se tue" au travail ou que l'on retourne dans son pays, il n'est assurément pas question de "vieillir en immigration". Ou du moins s'agissait-il jusqu'ici de cas exceptionnels. C'est donc un phénomène nouveau et aberrant qui s'accentue depuis quelques années avec la transformation de la migration de travail en migration de peuplement, avec, aussi, l'augmentation générale de l'espérance de vie, qui touche naturellement les travailleurs immigrés. Ces hommes savent qu'ils ne partiront pas ; mais ils ont perdu leur "raison d'exister" en devenant des inactifs, suite à la maladie, au chômage de longue durée ou à la retraite. C'est un phénomène irréversible et surprenant, que l'on reste seul ou que l'on vive en famille. L'impréparation à ces nouvelles conditions de vie se traduit par un désarroi au quotidien, par l'accentuation d'un sentiment de solitude, qui s'exprime de manière différente pour l'individu isolé, qui prolonge son existence au-delà de la norme dans le foyer ou le meublé, ou pour le chef de famille, dont le statut social va se trouver radicalement, modifié par sa situation nouvelle. Les "vieux immigrés" forment alors une catégorie "à part", imprévue et longtemps oubliée, mais dont l'importance s'accroit et qu'il faut bien aujourd'hui prendre en co:mpte. (résumé de la revue)
Histoire des migrations en France, migrations qui sont un phénomène ancien, indissociable de l'identité nationale du pays.
Historique des migrations en France depuis 1789 jusqu'à la deuxième guerre mondiale. Malgré la xénophobie de la population française durant les années trente ou sous le régime de Vichy, l'assimilation des étrangers est constitutive de la nation. La présence des étrangers, par leur apport démographique, économique et politique, est la condition même de l'existence de la France et de la pérennité de sa population.
L'ouvrage tente d'expliquer pourquoi et comment des populations étrangères ont rejoint la France sur un siècle et fournit un bilan historique précis. Il essaie de comprendre également tous les apports de l'immigration grâce aux longues recherches effectuées et à travers l'iconographie : cuisine, arts plastiques, mode, cinéma, littérature, musique, etc. avec en outre les témoignages de personnalités issues de l'immigration.
L'historique des migrations des Espagnols vers la France résulte d'une très longue tradition d'échange entre ces deux pays. Essentiellement composé de saisonniers à l'origine, puis de réfugiés pendant la guerre civile, ce flux migratoire devient économique après la seconde guerre mondiale. Depuis 1965, les effectifs de cette population n'ont cessé de décroître.
Histoire de l'immigration nord-africaine, en France, essentiellement composée d'Algériens, puis à partir des années soixante avec le regroupement familial, de Marocains et de Tunisiens. Depuis 1974, fin de l'immigration économique extracommunautaire, le flux migratoire diminue en raison des naturalisations.
En France les relations entre l'Etat et l'Eglise, en tant qu'institution religieuse sont régies par un principe de neutralité ou de laïcité héritées d'un principe de tolérance qui nous vient du XVIIIème siècle. La pratique religieuse et l'exercice du culte ne doivent pas troubler l'ordre public, ce qui pose aux minorités religieuses la difficile compatibilité avec l'ordre national. La proclamation de la laïcité et son statut en 1905 ouvre un espace original pour résister à l'amalgame du religieux et de l'identitaire à condition d'organiser les lieux d'expression où se vivent la religion des minorités.
Cet ouvrage offre un état des questions majeures liées à la décolonisation et à l'arrivée en France des différentes vagues de rapatriés en provenance d'Indochine, d'Egypte, du Maghreb, jusque et y compris au grand exode de 1962. Mais il recense aussi avec précision les multiples sources, écrites ou filmées, qui permettent d'approfondir et de construire cette histoire.