En s'appuyant sur de nombreuses sources historiques et sociologiques, l'ouvrage montre que la Suisse connaît un mode particulier d'intégration de sa population, notamment par son système de sécurité sociale. Ce mode particulier d'intégration de la nation limite les possibilités d'intégration à la nation. Les personnes de nationalité étrangère, quelles que soient leurs qualités propres, en subissent les conséquences.
Aujourd'hui, presque la moitié des personnes "étrangères" vivent en Suisse depuis plus de vingt ans ou y sont nés. Tout en faisant partie de la société helvétique et participant largement à son développement, ils n'ont ni le même statut ni les mêmes droits que les Suisses. Ce livre présente deux recherches réalisées par les écoles de travail social de Lausanne et de Genève dans le cadre du Programme national de recherche (PNR n. 39) du Fonds national suisse de la recherche scientifique «Migrations et relations interculturelles». La première analyse les trajectoires et les modes d'insertion des femmes et des hommes de nationalité espagnole ou italienne arrivés en Suisse dans les années 50 et 60 et de leurs enfants. La seconde s'intéresse aux problèmes sociaux rencontrés dans les années 90 par des personnes de nationalité italienne, espagnole ou portugaise et aux réponses proposées dans les services sociaux et dans le réseau associatif. Outre les résultats de ces deux études, qui présentent des approches originales dans l'analyse des relations entre migrations, modes d'insertion et travail social, cet ouvrage propose également les réflexions de travailleurs et travailleurs sociaux qui accumulent depuis de nombreuses années, dans le cadre de leur pratique professionnelle et parfois de leur engagement militant, des expériences, des savoirs et des instruments adaptés à ces problématiques. (Présentation éditeur).