Etude historique et témoignage personnel sur les rapports entre la France et l'Algérie.
Cet ouvrage est centré sur la colonisation des 19e et 20e siècles, qui a façonné la France contemporaine et sa relation à de nombreux pays du Sud. À travers l'analyse d'une centaine de mots - ceux des colonisateurs comme ceux des colonisés, mots de l'historiographie spécialisée, aussi -, où se côtoient bled et brousse, nègre et néocolonialisme, opium et otages, ce kaléidoscope linguistique veut permettre au lecteur d'appréhender la variété et la complexité des situations coloniales.
Cet ouvrage rassemble les contributions de quatorze spécialistes des questions migratoires. Il présente l'état de la recherche aujourd'hui, selon trois grandes parties : les politiques de l'immigration, les problèmes économiques et sociaux rencontrés par les immigrés et enfin les représentations de l'immigration. La succession des statuts, lois et décrets définissant la place des étrangers n'a cessé de scander les politiques suivies, ne permettant pas toujours d'accueillir dignement les immigrés. [Présentation de l'éditeur]
Harkis, pieds-noirs, descendants d'esclaves ou petits-enfants de colonisés..., la guerre des mémoires enfle. Chaque communauté, réelle ou autoproclamée, réclame une stèle, un mémorial, une loi. Communautarisme ! Atteinte à la République ! Maladie de la repentance ! Tandis que les uns crient au sacrilège, des associations noires et des enfants de l'immigration post-coloniale revendiquent simplement leur place dans le récit national... (Extrait de la quatrième de couverture).
De 1954 à 1962, quelque deux millions de Français ont fait la guerre aux Algériens. Quarante ans après, cette "guerre sans nom" reste une page blanche de l'histoire nationale. Et le refoulement de sa mémoire continue à ronger comme une gangrène les fondements même de la société française. De l'autre côté de la Méditerranée, un refoulement symétrique mine la société algérienne: la négation par l'histoire officielle de pans entiers de la guerre de libération n'est pas pour rien dans la guerre civile qui déchire le pays depuis 1992.Pour comprendre les causes de cette double occultation, Benjamin Stora tente, dans cet essai, d'éclairer les mécanismes de fabrication de l'oubli, en France comme en Algérie. Il démontre comment ceux-ci se sont mis en place dès la guerre elle-même: du côté français, c'est la négation de l'existence même de la guerre, le refus obstiné de reconnaître la réalité de la torture et des exécutions sommaires ; du côté algérien, c'est la violence de la guerre de la guerre civile secrète qui opposa le FLN et le MNA, ou le massacre en masse des harkis à l'été 1962, perpétré par les ralliés de la vingt-cinquième heure. L'auteur montre également comment les mensonges de la période 1954-1962 seront à leur tour, dans les décennies suivantes, enfouis dans les mémoires par les amnisties ou les non-dits d'une histoire éclatée, telle qu'elle ressort des livres ou des films consacrés à la guerre. (4e de couverture)
Synthèsedes épisodes successifs qui ont mené à la guerre d'indépendance en Algérie.
Depuis que la France a reconnu, en juin 1999, que le terme de "guerre" s'applique aux "évènements" survenus en Algérie entre 1954 et 1962, une flambée de mémoire a bousculé en profondeur celle des vétérans. Une page douloureuse semble enfin se tourner.
Cette communication traite des difficultés de transmission de mémoire entre les générations issues de l'immigration algérienne en France. La séquence centrale, envisagée, dans ce qui semble poser problème, est la guerre d'Algérie. En s'appuyant sur un certain nombre d'écrits, en particulier essais et romans publiés, l'auteur montre en quoi la guerre d'indépendance algérienne se trouve à la fois très présente, et pas véritablement connue, ni assumée. Cette Absence/Présence de la "guerre sans nom" entraîne des réactions, des crises d'identification entretenues par l'attitude de la société française (non-reconnaissance de ce conflit). (Résumé de la revue)
Guide chronologique, statistique et bibliographique de l'immigration algérienne en France. A partir d'une introduction à la chronologie de l'histoire politique et sociale des Algériens en France, l'auteur survole quarante années de cette présence sur le sol français (1922-1962). La première partie est une chronologie détaillée qui trace des points de repères pour trouver une information donnée : développement de l'immigration algérienne et évolutions politiques et sociales en France (1922-1954); guerre d'Algérie et immigration algérienne en France (1954-1962); chronologie des principaux accords et décisions sur le contrôle du mouvement migratoire entre l'Algérie et la France. La deuxième partie est une compilation de statistiques, tableaux, cartes et graphiques qui fournissent des indications sur la répartition géographique et la répartition socio-professionnelle des Algériens en France, ainsi que des indications sur des aspects politiques. Enfin, une bibliographie dresse l'état de la recherche actuelle sur cette immigration.
En un an, l'audiovisuel et la presse ont multiplié les documents sur l'Algérie et l'Indochine. Le travail des historiens intervient pour restituer la mémoire, comprendre le passé et faire connaître aux jeunes Algériens ce que fut réellement la guerre d'Algérie.
Comment comprendre le choc idéologique et culturel qu'a provoqué la guerre du Golfe Arabo-Persique dans les trois principaux pays du Maghreb. Au moment où malgré un passé colonial partagé, le Maghreb et l'Europe s'affirment comme deux ensembles géo-politiques distincts, portés par des intérêts divergents sinon opposés, il importe de faire une lecture historique de la formation politique de ces Etats-nations pour en analyser les principaux modèles de différenciation idéologique dans des sociétés où la difficile construction du pluralisme bute sur l'idée que la démocratie est une figure à géométrie variable, définie, produite et imposée par l'Europe.
Tout au long de cette vaste analyse historique des migrations algériennes en France, 1922-1982, l'auteur met en lumière, par une approche politique, le poids de la colonisation dans les représentations de l'immigration algérienne, dans l'insertion des immigrés, dans la mémoire collective des deux peuples. Il souligne la politisation de l'immigration dès ses origines : l'apparition des idéologies, l'intégration par la participation politique, le militantisme (avec la création de l'Etoile Nord-Africaine, 1926), l'implication dans la vie politique française (Deuxième Guerre mondiale). Il la saisit dans son évolution durant la guerre d'Algérie avec le développement du nationalisme (organisation de la Fédération de France du FLN), et du syndicalisme algérien en France, l'engagement des étudiants algériens, etc. Il étudie enfin, ses derniers développements après l'indépendance : les nouvelles perceptions du politique, la formation des minorités ethniques maghrébines, le retour d'un racisme de «type colonial».