Au-delà du recours aux tests d'indentification par empreinte génétique ou aux statistiques « ethniques » - qui ne constituent que la partie émergée de l'iceberg identitaire - les lois successives de l'ère Sarkozy dissiumulent un forêt de mesures visant à assigner une identité fantasmée aux étrangers désirant s'installer durablement en France. Et le paravent de l'intégration dissimule mal la finalité réelle de ces mesures : trier les étrangers.
Analyse du statut actuel des professions "protégées" en France, fermées aux étrangers, les secteurs restant fermés aux étrangers extracommunautaires étant les entreprises publiques, une partie du secteur privé, le secteur libéral, le secteur judiciaire et le secteur bancaire, qui s'est ouvert aux étrangers au fur et à mesure des privatisations.
Dossier d'analyse critique de la loi du 11 mai 1998 et de ses textes d'application. On note un certain décalage entre les objectifs prometteurs affichés dans les textes concernant le séjour pour raison médicale, l'instauration de nouvelles cartes pour les artistes, scientifiques et l'interprétation très restrictive faite par les préfectures.
Derrière ce titre en apparence provocateur, il ne s'agit pas de prétendre qu'il n'y aurait plus - ou qu'il n'y aura bientôt plus - d'étudiants étrangers dans les universités françaises, mais de montrer que la forme principale et traditionnelle des migrations étudiantes, disparaît progressivement pour faire place à des formes nouvelles. De 14 pour cent d'étudiants inscrits dans les universités, il y a une dizaine d'années, le pourcentage d'étudiants étrangers est tombé à 9 pour cent en 1993. Autrement dit, on observe le passage d'une immigration étudiante de masse à une migration d'élites canalisées.
Serge Slama dénonce la persistance d'un régime discriminatoire quant à l'accès des étrangers aux services publics en qualité de collaborateurs en France.
Les pratiques discriminatoires à l'égard des étrangers sont nombreuses au plan communal dans l'accueil des étudiants algériens, de plus en plus restreint dans l'accès à la fonction de surveillant ou dans la connaissance de la santé des immigrés.
Le règne de la suspicion vis-à-vis des étudiants étrangers est loin d'être dépassé avec le projet de loi Chevènement. La recherche du consensus à tout prix a poussé P. Weil vers une rationalisation des systèmes mis en place et affinés depuis une vingtaine d'années.