Etude des relations entretenues par les Cambodgiens de France et leurs enfants avec le Cambodge.
Les réfugiés d'Asie du Sud-Est se sont adaptés aux opportunités qui leur étaient offertes en France où ils ont été favorablement accueillis. Bien qu'ayant été colonisés par la France en tant qu'Indochinois, chaque culture est très distincte.
En situation de migration, les codes culturels des migrants persistent et se transmettent d'une génération à l'autre ; les enfants d'origine cambodgienne intériorisent très tôt leur attitude vis-à-vis des adultes qui les entourent.
Une étude effectuée pour le compte du Fas en 1999 s'est intéressée au rôle de l'accueil institutionnel et non institutionnel dans les trajectoires des migrants sri-lankais. L'analyse porte sur le rôle de l'accueil dans l'intégration des populations, selon qu'elles transitent par des structures officielles, par le dispositif national d'accueil (DNA) ou par des réseaux familiaux ou communautaires.
Cet article rend compte d'une enquête sur les relations interethniques en France et notamment sur les manières dont les migrants répondent à la discrimination dont ils sont l'objet. En interrogeant les membres des collectivités migrantes (et leurs descendants) ainsi que les membres de la société majoritaire, le questionnaire intitulé "Rennes et les étrangers" de 1985 a été renouvellé dix ans après afin de comparer les résultats.
Histoire des Vietnamiens de France au travers des statistiques, de l'emploi, de la famille, de la religion.
Historique des migrations des Vietnamiens en France à partir de 1954 souvent comptés avec les Cambodgiens et les Laotiens dans les statistiques. En dépit d'un fort taux de chômage, d'un attachement très fort au Vietnam, à leur religion et à leur identité culturelle, on considère qu'ils sont bien intégrés. L'importance de la famille et des réseaux d'entraide ou des réseaux communautaires ou encore une vie associative tournée vers les relations avec le pays d'origine caractérisent cette communauté très attachée à ses valeurs.
Ces actes rassemblent 27 contributions de jeunes chercheurs exposant les grandes lignes problématiques et les premiers résultats de thèses en cours dans le domaine des migrations internationales et des relations interethniques. Cinq grands thèmes ont été dégagés : méthodologie, mobilité, catégorisations ethniques, identifications ethniques et exils algériens qui, tous, sont directement associés au travail de terrain.
Le texte est issu d'un travail de terrain de longue durée parmi des Juifs éthiopiens en Israël. Ces derniers constituent à la fois une population juive atteignant la Terre Promise, une population noire arrivant dans une société blanche, une population rurale découvrant un Etat industrialisé et une population africaine accédant à un pays occidentalisé. L'auteur s'est heurtée à la question des individus "retournant" dans leur patrie et examine les problèmes méthodologiques rencontrés pour "ethnographier" une population déplacée ainsi qu'une culture éclatée.
Parmi les travailleurs indiens émigrés dans les Etats pétroliers du Golfe Persique (un million et demi en 1991), ceux originaires du Kérala forment le groupe le plus important. La plupart de ces derniers sont musulmans. Plus d'un tiers des foyers concernés par la migration ont plus d'un membre de leur famille au Moyen Orient, tandis que ce pourcentage est respectivement de 22 pour cent et 19 pour cent chez les chrétiens et les hindous. Ce texte aborde la question des apports financiers des migrants au sein de leurs familles ainsi que leurs effets sur l'économie du Kérala. De plus, de fortes disparités existent entre les foyers de migrants musulmans, chrétiens et hindous en ce qui concerne l'achat de terres. Cette forme d'investissement ne constitue pas le secteur le plus important de dépense en valeur absolue, même si l'habitat reste le symbole de la réussite socio-économique.
L'ensemble des questionnements sur la capacité d'intégration "à la française" du début des années quatre-vingt a conduit en 1993 au vote de la loi Méhaignerie. Dans ce travail, l'auteur s'est efforcé de montrer que si les migrations obligent à des recompositions identitaires, les identités nationales doivent être appréhendées comme des processus nés de dynamiques historiques, de rapports de force et de sens, en relation aux conditions économiques, politiques et sociales. Ces processus favorisent la production de catégories où se conjuguent des aspects juridiques, territoriaux, linguistiques ainsi que la mémoire réinventée dans le sens d'un imaginaire national. Ce texte rend compte d'une enquête de terrain sur l'imaginaire national d'hommes et de femmes issus de l'immigration algérienne en France. L'auteur a abordé les conduites et les interactions des sujets en relation au contexte social et familial - fait de négociations et de compromis tout particulièrement au sujet des projets matrimoniaux, des pratiques religieuses et langagières, du respect des interdits alimentaires et de leur transmission.
Conclusion de l'étude faite sur la quartier montréalais de Côte-des-Neiges par un questionnement sur le problème des rapports sociaux-ethniques.
L'auteur s'est efforcé de situer les Cambodgiens dans la société d'accueil (la société globale française et surtout la ville de Rennes) : quelle connaissance a-t-on d'eux ? Comment sont-ils perçus ? Elle s'est penchée sur l'adaptation des Cambodgiens à la vie française, les processus de leur intégration socio-économique, ceux de leur éventuelle assimilation, ainsi que leur vie sociale et relationnelle. Les processus relèvent non seulement des ressorts propres à chaque collectivité (culture et organisation), mais également du contexte socioculturel dans lequel les Cambodgiens sont plongés, de leur milieu d'accueil et de la place qui leur est accordée. L'auteur s'est aussi attaché à l'image qui leur est renvoyée. Après l'enquête réalisée en 1985 auprès d'un échantillon représentatif de la population de Rennes, elle est retournée sur le même terrain ethnographique, élaborant un questionnaire pour un échantillon de population plus ample. Cette enquête revenait à déterminer les attitudes que les Rennais avaient avec les Cambodgiens au vu de l'opinion qu'ils se faisaient d'eux. Il a été tenu compte des modifications de comportements depuis les dernières années en ce qui concerne l'appréhension de l'"Autre" surtout après les lois Méhaignerie-Pasqua du 1993 et le développement du Front National en France.
Le tournant «pluriel» des années soixante, conjugué à la récession économique, a fait surgir en France plusieurs types de questions. Ainsi, on perçoit chez les autorités politiques une tentative de prise en considération d'une certaine pluralité, tentative contrebalancée par une volonté de repli nationaliste français, de retour à l'assimilation (quand elle est jugée possible) et d'exclusion. Une autre interrogation concerne l'identité. L'auteur traite de l'exemple particulier des Cambodgiens installés en France (Ille-et-Vilaine, Rennes).