Suite aux répercussions des évènements qui ont secoué l'Italie sur l'aspect judiciaire, politique, culturel et des moeurs dans les consciences des Italiens et dans l'opinion publique, la problématique migratoire a profondément changé de cadre. Dans cet article, l'auteur analyse dans un premier temps le système politique italien à la lumière des derniers évènements produits par les élections politiques des 27-28 mars 1994 et par les élections européennes du 12 juin dernier, et dans un deuxième temps, il analyse la politique migratoire et l'immigration à la lumière de la crise économique et sociale (débordement de la prostitution des ressortissants des Etats tiers et émergence du nouvel exode des Albanais).
Ces derniers mois, outre la propagation de la prostitution, le nouvel exode albanais et la révision de la loi Martelli, l'attention de la presse en Italie s'est portée en particulier sur trois thèmes liés à l'immigration : les actes d'intolérance ethnique et de violence raciste, le démantèlement des centres de premier accueil à Milan (opposition entre administration et bénévolat), et l'incendie qui a détruit le ghetto de Villa Literno.