Cette étude, fondée sur des recensements et enquêtes, détermine les changements structuraux qui ont affecté la force de travail nationale des pays d'accueil dans la région du Golfe Persique au cours des vingt dernières années. L'auteur examine l'impact des choix socio-démographiques et économiques sur la structure de la population (volume, âge, sexe, fécondité), sur la composition de la main-d'oeuvre (participation à la production, secteurs privilégiés) et par voie de conséquence, sur l'avenir des migrations. Il s'attache au cas du Koweït concluant à sa dépendance, à long terme, d'immigrés pour occuper les emplois délaissés.
Trois objectifs structurent cet article consacré aux migrations de la main-d'oeuvre arabe dans les pays du Moyen-Orient entre 1975 et 1994 : l'analyse du volume et tendances des flux migratoires; l'exposé des caractéristiques des migrants (aspects démographiques, activités économiques, salaires, durée du séjour); l'examen des divers problèmes sociaux, politiques et économiques auxquels sont confrontés les pays d'accueil et d'origine.
Dans le pourcentage de femmes expatriées en tant que main-d'oeuvre au Koweït, les Asiatiques sont passées de 13
Le capital humain des travailleurs étrangers de dix nationalités (Palestiniens, Jordaniens, Egyptiens, Syriens, Libyens, Irakiens, Indiens, Pakistanais, Bangladeshis, Iraniens) immigrés au Koweït est utilisé pour analyser leur réussite économique, à partir des données tirées de l'Enquête nationale de l'emploi de 1983. La disparité de salaires est expliquée par le degré d'éducation, l'expérience de la mutation, l'attribution de l'emploi et le bagage culturel du travailleur. En général, les résultats qui découlent de l'analyse suggèrent que : 1) les travailleurs étrangers obtiennent une meilleure réussite économique plus la durée de résidence se prolonge; 2) la proportion de la réussite économique varie selon le niveau d'éducation du travailleur, l'expérience dans le pays d'origine et au Koweït, le statut professionnel et le bagage ethnique; 3) un tiers des inégalités concernant le revenu est du à des facteurs non expliqués qui incluent la discrimination.
Les migrations des travailleurs Asiatiques vers les pays du Moyen-Orient examinées du point de vue des pays fournisseurs de main-d'oeuvre et dans une approche empirique. Objectif de l'étude : évaluation du flux migratoire, incluant les retours, et du volume des migrants entre 1975-1983, avec une analyse particulière de la situation en 1981. Cet aspect quantitatif est suivi d'une étude qualitative. Profil socio-économique des travailleurs sur contrat, répartition socio-professionnelle, salaires. Les conséquences des migrations sur le contrat de travail. Le transfert de fonds et son utilisation entre 1978-1981.
Examen rapide des principaux aspects des migrations d'Asiatiques vers les pays du Moyen-Orient entre 1974-1982. Les caractéristiques de ces migrants et les problèmes de statistiques. Les conséquences des migrations sur l'économie des pays asiatiques exportateurs de main-d'oeuvre et sur la famille restée au pays d'origine (conséquences sociales et psychologiques). Les différences nationales entre Coréens, Pakistanais, Indiens, Philippins, Thaïlandais, Bangladeshis, Sri Lankais, etc. Les programmes et la politique migratoire des pays fournisseurs de main-d'oeuvre et les prospectives à moyen terme.
Les mouvements migratoires des travailleurs Asiatiques vers le Moyen-Orient examinés du point de vue des pays producteurs de pétrole. Déterminants économiques des migrations : structures de développement depuis 1973, projets de développement, formalisation du contrat de travail, et déterminants non économiques : facteurs politiques, rôle des gouvernements asiatiques. Les récentes évolutions économiques (depuis 1980) des pays pétroliers qui ont eu un impact sur les flux migratoires asiatiques. Les perspectives à moyen terme du besoin de main-d'oeuvre : estimation qualitative et prévision migratoire.
Conséquences des migrations des Philippins travaillant sur contrat de travail au Moyen-Orient, sur leurs famille et communauté restées au pays d'origine. Analyse basée sur une étude réalisée par l'Université de Manille entre 1981-1983 concernant trois communautés rurales ayant un taux élevé de migrants. L'impact sur les conditions psycho-sociales, économiques, démographiques de la famille et de la communauté : rôle des femmes, statut du migrant, transfert de fonds et de marchandises à destination et en provenance des migrants, taux de fertilité, composition de la population par sexe, force de travail et taux d'activité.
L'auteur analyse la répartition de l'emploi entre travailleurs migrants et Koweïtiens au cours de la période 1970-1980. Concentrés essentiellement dans les emplois administratifs et les services et préconise une réorientation des programmes de formation au Koweït.
La politique migratoire de sept pays asiatiques fournisseurs de main-d'oeuvre au Moyen-Orient. Dispositions administratives et législation de l'émigration incluant la réglementation relative aux agences de recrutement. Accords internationaux ou bilatéraux, contrat de travail, règlement des conflits. L'aide aux migrants dans les pays de départ et d'accueil, le contrôle des conditions de vie et de travail. L'aide sociale aux familles restées au pays d'origine. La multiplication du transfert de fonds et sa rentabilisation : finalité de la politique d'émigration. La régulation de la qualification professionnelle par des programmes de formation et un système de restrictions.
L'émigration des travailleurs Coréens au Moyen-Orient liée aux exportations coréennes du secteur de la construction vers cette région. Description des tendances et types de migration entre 1973-1982 : contrat de travail, secteur d'activité, essentiellement bâtiment-travaux publics, salaires. Analyse des conséquences des migrations sur l'économie du pays d'origine en termes de variables macro-économiques telles que la balance des paiements, la situation de l'emploi, l'inflation, le développement économique, liées au volume du transfert de fonds en Corée.
L'émigration des Sri Lankais au Moyen-Orient, 1978-1981. Profil des migrants, incluant des caractéristiques démographiques et économiques : leur répartition par emploi, âge, sexe, district d'origine, pays d'accueil, leur salaire. Conséquences des migrations pour le pays d'origine. 1) Au niveau démographique : fécondité et croissance démographique, population active, chômage, développement des compétences. 2) Au niveau économique : transfert de fonds, agence d'emploi pour l'étranger, augmentations des revenus, inflation. 3) Au niveau social : liens avec la famille, changement du rôle de la femme, taux de divorce, retour de réinsertion. 4) Au niveau politique et culturel : interaction culturelle entre Moyen-Orient et Sri Lanka.
Evaluation de la contribution réelle des travailleurs Philippins émigrés dans les pays du Moyen-Orient sur le développement économique et social de leur pays d'origine. Présentation de l'enquête effectuée sur 495 de ces migrants en 1981 et qui tente de déterminer : 1) dans quelle mesure ils parviennent à acquérir une qualification professionnelle complémentaire ou supplémentaire utilisable à leur retour 2) le montant de leur salaire et comment ils gèrent leur revenu en terme de dépenses ménagères, d'épargne, de transfert de fonds et d'investissement aux Philippines.
Les conséquences des migrations des Pakistanais au Moyen-Orient sur la famille restée au pays d'origine. Analyse d'une enquête menée en 1981 par le Bureau International du Travail (BIT) et l'Institut de Développement Economique du Pakistan. Les différences de comportement desfamilles de migrants et de non migrants sont examinées au niveau : 1) de la participation des femmes et enfants à la force de travail en liaison avec le transfert de fonds, 2) de la scolarisation des enfants, 3) de la consommation. Quelques remarques cliniques relatives à l'impact psychique de l'émigration sur les épouses et les enfants.
Analyse coût-bénéfice de l'émigration des travailleurs Indonésiens, Philippins et Thaïlandais au Moyen-Orient : étude de la pertinence de trois hypothèses relatives aux conséquences des migrations sur l'économie des pays en voie de développement exportateurs de main-d'oeuvre. 1) La réduction du chômage par l'émigration. 2) Le transfert de fonds, facteur de développement économique. 3) L'acquisition d'une qualification professionnelle dans les pays d'émigration. Suggestions visant à améliorer les bénéfices de l'émigration et à en réduire les coûts, par une répartition des revenus internationaux du commerce de la main-d'oeuvre entre pays importateurs et pays exportateurs de travailleurs.