Les auteurs étudient les facteurs qui ont façonné les marchés du travail des pays arabes au cours des deux dernières décennies : la pression démographique, les fluctuations du prix du pétrole, la mainmise de l'Etat sur l'économie et la migration internationale. Depuis le milieu des années quatre-vingts, les taux de croissance de la population active sont restés élevés, mais les migrations n'ont plus joué le rôle de soupape de sécurité pour les marchés du travail excédentaires des pays les plus peuplés de la région, en particulier dans les villes. L'emploi dans le secteur public n'est plus guère une solution. Les auteurs étudient, dans ces conditions, les défis qui se présentent aux décideurs de la région, qu'il s'agisse du chômage de masse, de l'hypertrophie du secteur public, de l'ajustement structurel ou de la réglementation du marché du travail.
Après un bref examen de l'évolution démographique et des mouvements migratoires dans la région depuis la fin des années soixante, l'auteur étudie le taux d'activité des Palestiniens et leur répartition entre les trois marchés du travail auxquels ils ont accès : le marché intérieur de la rive occidentale et de la bande de Gaza, le marché israëlien et le marché des pays arabes, c'est-à-dire essentiellement la Jordanie et les pays arabes pétroliers.