Cet article examine les raisons morales pour lesquelles les Etats devraient accorder la nationalité aux migrants de longue durée qui résident sur leur territoire. Contre la conception selon laquelle les Etats devraient jouir d'une totale discrétion en la matière, il soutient que la politique de naturalisation devrait être raisonnablement acceptable par toutes les parties concernées. Les théories communautariennes qui spécifient les conditions posées à la naturalisation des migrants sont critiquées pour faire l'impasse sur la question préalable de savoir pourquoi les étrangers devraient avoir la possibilité d'accéder à la citoyenneté...