L'expansion des emplois domestiques a créé un besoin d'emplois non qualifiés et flexible auxquels répondent des travailleurs et des travailleuses migrant.e.s. Ce livre examine les processus par lesquels ces emplois féminisés sont construits comme non qualifiés, au regard de l'articulation des rapports sociaux de sexe, de classe et du racisme...(extrait de la quatrième de couverture).
Sur la base de trois entretiens avec deux hommes, un Péruvien et un Philippin, qui travaillent comme employé de maison et comme aide à domicile en France, et avec un troisième homme philippin à la recherche d'un travail, l'auteur analyse le rapport que des hommes migrants travaillant comme employés de maison en France ont avec leur emploi et avec les assignations de genre que cet emploi implique.
Cette thèse, basée sur une enquête ethnographique, s'attache à dégager les articulations des rapports sociaux de sexe, de race et classe dans l'organisation et la construction sociale des rapports de travail dans le service domestique en France et en Italie. La race y est entendue comme le produit d'un travail de sélection et naturalisation de traits physiques et culturels divers dans le cadre de rapports de pouvoir historiquement situés. Les notions de "différence sexuelle" et de "différence culturelle" sont envisagés comme des catégories essentialisées, qui sont mobilisées de manière entrecroisée par les divers acteurs sociaux dans le rapport de travail, et également comme des clivages autour desquels se produisent des discriminations mais aussi des résistances. (Résumé de l'auteure)