L'enquête conduite à partir d'interviews biographiques auprès des primo-immigrés sénégalais en Italie (Catania) signale la grande capacité du groupe à renouveler leur structure traditionnelle des réseaux sociaux qui est, dans ce cas-ci, greffée dans la confrérie musulmane mouride. La structure des réseaux sociaux a, jusqu'à présent, préservé la communauté sénégalaise installé à Catania de la déviation criminelle. Toutefois, la graduelle diminution de la fonction charismatique des chefs spirituels et l'émergence des hommes d'affaire (qui exercent une influence de clientèle remarquable sur les membres de la confrérie) laissent ouverte toute perspective d'une future évolution.
A travers trois recherches indépendantes centrées sur la migration sénégalaise (dont une concerne la migration interne au Sénégal et les deux autres l'immigration en Italie), l'auteur analyse, suite à la mobilité spatiale des Sénégalais, au niveau d'adaptation et aux contextes culturels d'insertion, la reconstitution de leurs réseaux sociaux traditionnels (avec des formes et des fonctions en partie renouvelées ou en les soumettant ou en les superposant à de nouveaux réseaux sociaux créés ad hoc).
Dans cet article sont comparées les migrations internationales dans trois pays de l'Europe du Nord (la République Fédérale de l'Allemagne, la France, le Royaume-Uni) à partir du choc pétrolier du décembre 1973. Dans ces contextes on relève plusieurs différences dûes aux spécifiques stratégies politiques, à l'histoire coloniale et aux caractéristiques des groupes ethniques immigrés. On constate aussi une tendance commune des trois pays membres de l'Union Européenne, au moins jusqu'au 1992, à octroyer les droits sociaux aux immigrés.