L'intégration, phénomène complexe, dépend de divers facteurs. Sur le plan professionnel, l'exercice d'un métier permettant le contact et l'éventuelle reconversion, la résussite, plus encore, attachent au pays d'accueil. La forte ou la faible emprise culturelle du pays de départ jour aussi un rôle, de même que l'image offerte par la France, le lieu de résidence, urbain ou rural, la connaissance de la langue française, l'école, la communauté de religion. Dans le domaine social, l'intégration est accélérée par la présence d'une famille, le mariage mixte, la qualité des relations établies avec les Français et des expériences individuelles. (Résumé de l'auteur)
Analyse et comparaison de la réaction des Français face aux immigrés dans les années 1930 et les années 1980 qui ont en commun d'être des périodes de forte présence immigrée, de crise économique et de chômage.
La longue histoire des camps d'internement d'étrangers en France évoque une expression spatiale du rejet de l'Autre (réfugiés, immigrés, juifs, harkis....) ; elle atteste dans le même temps d'une continuité : le lieu reste, les populations exclues passent en fonction des conjonctures politiques et économiques. Les diverses formes de gestion contemporaine (parfois brutale et peu humaine) cultivent des parentés avec le passé ; bien sûr, il ne s'agit pas d'établir une simple filiation avec les premiers camps d'internement des exilés espagnols ou ceux dans lesquels le régime de Vichy enferma les juifs. Mais les dispositifs répressifs élaborés dans les années trente contre les étrangers ont influencé et dans une certaine mesure conditionné l'opinion française habituée à confondre, réfugiés, juifs et travailleurs immigrés. Après la Libération, certaines infrastructures ont continué d'être utilisées pour des politiques et des stratégies d'exclusion différentes. Aujourd'hui, bien que les enjeux et les formes soient totalement différents, les phénomènes d'exclusion se sont poursuivis et ont été largement développés dans le cadre de la construction européenne. Ces diverses formes de cloisonnement spatial peuvent être considérées comme de nouveaux espaces frontaliers où l'exercice des droits de l'homme est limité et dont la terminologie est riche d'euphémisme. Cartographier l'existence de ces lieux, trace du même coup les contours d'une autre Europe : celle du rejet aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur de l'Union européenne. La détension des candidats à l'exil n'est plus une exception et devient la règle pour gérer des flux massifs, une règle qu'il importe d'introduire dans la juridiction de l'Union européenne, notamment celle concernant les réfugiés . (résumé de la revue)
Les catholiques français ont beaucoup réfléchi à la théologie et à la pastorale de l'immigration; ils conçoivent celle-ci d'abord dans sa dimension morale. Pour eux, l'unité du genre humain rend évidente la solidarité des groupes ethniques et implique que le droit de migration est naturel. En particulier, la sauvegarde du marché de l'emploi ne justifie pas le rejet des réfugiés politiques. La réussite de l'immigration suppose une insertion harmonieuse des derniers venus dans la société française. Mais l'intégration ne peut être imposée. Pour favoriser la fraternité de l'accueil et répondre aux besoins religieux des immigrés, l'Eglise de France a mis en place des institutions spécialisées, formé des aumôniers polyglottes, participé au combat antiraciste, même si certaines de ces actions ne font pas l'unanimité parmi les fidèles. (Résumé de l'auteur)
Citations d'hommes politiques d'Extrême-Droite de 1930 à 1980.
L'immigration vers la France a commencé avant 1914 et elle a particulièrement augmenté après la Première Guerre mondiale. En 1931 en France il y avait trois millions d'étrangers qui constituaient 7 de la population totale. L'ampleur du débat que ce phénomène a suscité n'a pas donné lieu à la mise en oeuvre d'une politique.
Ce manuel condense l'essentiel des recherches sur l'histoire de l'immigration en France. Tous les aspects sont traités : droit de l'immigration, politique, démographie, opinion des et sur les étrangers, racisme, etc. Le rôle des étrangers dans les deux guerres mondiales, les travailleurs coloniaux, font l'objet de chapitres distincts. Une solide armature statistique, de nombreuses références, l'utilisation d'enquêtes et de sondages récents, favorisent sa consultation.
Les années 1930 comme les années 1980 sont marquées en France par une profonde crise économique, sociale et morale. Chaque fois l'extrême-droite exploite le climat général d'inquiétude pour mettre les immigrés au centre du débat et leur imputer la responsabilité des troubles. Les extrémistes oublient les origines démographiques et économiques de l'immigration. En revanche, ils attribuent la venue des étrangers aux manoeuvres politiques de la gauche et de la droite antinationale. Les immigrés installés dans le pays sont accusés de faire naître le chômage, d'accaparer les logements et les lits d'hôpitaux, d'aggraver la délinquance, de se livrer à d'obscurs complots politiques, de détruire l'identité française. Les groupes désignés comme les plus dangereux sont les Juifs dans les années 1930 et les Maghrébins dans les années 1980. Aussi l'extrême-droite veut-elle fermer les frontières, restreindre l'accès à la nationalité, refouler un maximum d'étrangers. Le racisme, exprimé communément dans les années 1930, n'est plus aujourd'hui affiché ouvertement que dans des groupes marginaux. Mises à part cette différence et l'origine des groupes vus comme les plus dangereux, la xénophobie se manifeste depuis un demi-siècle selon des schémas ayant peu varié.
Synthèse d'une étude portant sur l'immigration italienne dans le département des Alpes-Maritimes. Celle-ci s'appuie sur le récit de vie de 43 émigrés italiens arrivés dans ce département durant l'entre-deux-guerres. L'auteur au travers, du témoignage, réfléchit sur l'intégration de ces émigrés.
Ce que nous enseigne la crise économique en 1930, c'est la corrélation dans l'opinion publique entre montée du chômage et accroissement de la xénophobie. Cette protestation anti-étrangers traverse les groupes sociaux et n'épargne aucun parti politique, elle met en avant la préférence nationale et cherche les solutions permettant de nuire aux immigrés et aux juifs. Ce qui aboutira à la loi du 10 août 1932 visant à réduire l'importation de main-d'oeuvre étrangère. Ceci illustre à la fois l'importance de l'opinion publique et une méconnaissance en matière d'alternative économique.
Durant l'entre-deux-guerres, les milieux xénophobes se plaignirent avec constance de l'invasion allogène et employèrent un langage exprimant tour à tour l'exaspération, le mépris, la crainte face à l'arrivée d'individus risquant d'altérer l'identité nationale. Des mots et des thèmes qui ne sont pas vraiment sortis de l'actualité.
S'appuyant sur une masse de sources inédites, l'auteur présente une synthèse sur l'antisémitisme dans la France des années 1930. Il analyse d'abord l'organisation du courant hostile aux juifs, sa sociologie, ses méthodes, les thèmes de son discours. Il montre ensuite la réplique des juifs et de leurs amis, en insistant sur la différence dans les modes d'expression des deux camps.
Le fait italien et le sentiment anti-italien en France (Alpes-maritimes) au cours de la période 1938-1946 est analysé dans son contexte politique, économique et social, international aussi (les relations franco-italiennes) principalement à travers la presse locale et nationale.
Entre les deux guerres la majorité des immigrés venait des pays européens possèdant des affinités religieuses avec la France. Chez les arrivants comme chez les Français les cas de figure étaient nombreux allant de l'athéisme à la foi ardente.