On assiste depuis une dizaine d'années à un réveil de la religion, qu'il s'agisse du catholicisme, du protestantisme, du judaïsme ou de l'islam. Si ce réveil du religieux est marqué par une grande visibilité, il s'exprime de manière nouvelle par le désir d'appartenir à une communauté religieuse qui n'a pas pour finalité le ghetto ou la secte, mais prouve le désir moderne de s'associer librement et d'inventer une pratique religieuse qui reste souvent éloignée du repli identitaire.
Interrogations sur une nouvelle laïcité en France. Le respect du pluralisme exige-t-il que le religieux soit confiné à la sphère privée et aux actes culturels. Y a-t-il un espace légitime pour l'expression publique des Eglises dans les questions sociales, éthiques, politique. Interrogations sur le catholicisme et le pluralisme, sur l'Islam en France et la laïcité. Exemples des Pays-Bas et de la Pologne.
La question du vote des immigrés aux élections locales en France ne devrait pas occulter, par l'agitation qu'elle provoque, le nécessaire débat sur l'intégration, enjeu apparemment plus consensuel. D'autres enjeux, difficilement recouverts par des notions telles que la citoyenneté ou la nationalité, gagneraient à être explicités par un débat politique réel, hors de toutes surenchères.
Après la montée de l'athéisme dans les années 1950 en France, les grandes religions ont retrouvé un dynamisme apparent sans oublier la vogue des sectes. Toutefois il ne faut pas exagérer le rôle de la question religieuse dans la société française qui la relègue loin derrière beaucoup d'autres.
Analyse des difficultés d'une société qui souhaite respecter le droit à la différence des migrants, mais qui cherche aussi leur insertion. Il s'agit ici d'enjeux politiques et éthiques.
L'auteur s'interroge sur le concept de l'identité en France aujourd'hui et demain. Il analyse comment elle s'est constituée au cours des siècles et les raisons pour lesquelles elle est en crise. A propos de l'intégration des immigrés, il met en garde contre les abus qu'on peut faire du concept de différence, soit en considérant certaines populations comme inassimilables, soit en se désintéressant du problème de la cohésion nationale.