Le peuplement vietnamien se caractérise à la fois par sa diversité ethnique et sa très inégale répartition. Dès 1954, afin de réduire les disparités entre plaines et arrière-pays, le nouveau gouvernement du Nord-Vietnam s'attache à mettre en place une politique de redistribution spatiale de la population. Il organise alors le déplacement de 1,2 millions Kinh du delta vers les régions montagneuses et la "sédentarisation" d'un million de personnes appartenant aux minorités ethniques montagnardes. Ces politiques sont associées à la grande réforme collectiviste. Cependant, la concentration de ces populations dans les vallées très étroites des milieux montagnards et les difficultés de développement entraînent d'importants problèmes de subsistance.