La pratique de la langue des parents dans la situation d'immigration est étroitement liée à la culture familiale, c'est à dire à un certain imaginaire des origines, de ce qu'on doit être, de l'avenir. Les comportements et les pratiques linguistiques des parents et de leurs enfants se développent dans la pratique sociale de fabrication du sens de la famille immigrée dans une situation interculturelle et de minorisation socio-culturelle. Dans le champ socio-familial des familles immigrées d'origine nord-africaine, les pratiques et les comportements linguistiques et alimentaires constituent des enjeux majeurs, auxquels parents et enfants s'attachent et qui ne représentent pas un net fossé entre les générations.
Quel rapport les enfants d'origine marocaine ont-ils à leur bilingualité. Pour quelles raisons suivent-ils ou ne suivent-ils pas les cours de langue et de culture d'origine. Après avoir analysé tout d'abord les bases théoriques de la notion de «culture et langue d'origine» et restitué les conditions de l'institutionnalisation du dispositif de l'Enseignement des Langue et Culture d'Origine (ELCO), l'auteur a ensuite distingué deux types d'enseignement de la langue arabe (celui organisé dans l'espace scolaire et celui qui a lieu dans le cadre des mosquées ou des associations de quartier). Son enquête auprès d'enfants d'origine marocaine fait apparaître deux types de rapport à la langue d'origine, un rapport «identitaire» caractérisant les pratiques langagières des élèves suivant les cours d'arabe (les élèves perçoivent leur identité proche à la fois de la culture d'origine et de la culture d'accueil) et un rapport «parabolique» chez les enfants qui n'utilisent l'arabe qu'en tant qu'instrument de communication orale intrafamiliale et s'orientent vers la perte du bilinguisme. Toutefois, ces rapports ne correspondent pas à des réalisations stables et prédéfinies. Ils sont en relation avec les choix culturels des familles, les stratégies d'ancrage local des immigrés et l'attitude de l'ensemble des membres de la communauté locale.
Analyse du concept : culture d'origine. L'auteur constate que cette notion est souvent utilisée pour classer et non pour analyser, qu'elle est un terme-écran qui simplifie la réalité des enfants issus de l'immigration, et qu'elle laisse supposer que la culture d'origine leur colle à la peau, au point d'échapper à la dynamique du changement historique. Cependant, dans la confrontation des cultures à travers rencontres, échanges et conflits, la population issue de l'immigration élabore une culture spécifique. Cette culture est le résultat de toutes les influences interactives qu'exercent sur lui ses origines, sa famille, son milieu, son vécu. Ni culture française, ni culture d'origine, mais culture immigrée, qui est le produit d'une expérience nouvelle de situations de vie spécifiques d'une collectivité et des individus qui la constituent.
Evaluation des besoins d'accompagnement social dans deux foyers SONACOTRA en France, Metz et Thionville, qui mènent des actions d'insertion sociale variables selon les profils des résidents et la qualité des partenariats engagés par l'équipe gestionnaire.
Enquête conduite auprès des résidents d'un foyer SONACOTRA en France (Moselle, Thionville) engagé dans un projet de réhabilitation de l'habitat. Constitué de personnes âgées et de retraités sédentarisés, principalement Algériens, l'enquête révèle les besoins de confort d'une population vieillissante qui redoute, en même temps, une hausse des loyers.
Bibliographie analytique de l'ensemble des rapports d'études ou de recherches disponibles, citant l'action de la Sonacotra en tant qu'organisme gestionnaire et du point de vue des conditions de vie des résidents en foyer.