Les jeunes noirs en France, Africains ou Antillais sont exposés aux discriminations sociales qui pèsent sur l'ensemble de la jeunesse des quartiers populaires. Mais ils souffrent d'un malaise identitaire spécifique. On constate une absence de représentation intermédiaire qui pourrait servir de lien entre le milieu familial et la vie associative. Ils forment des groupes qui n'ont pas d'identité ethnique structurée et qui cherchent leurs repères hors de l'hexagone, en s'inspirant du modèle black américain.
A partir d'entretiens auprès de jeunes de banlieue, l'étude met en relief le potentiel de violence et de dissimulation présent chez les pré adolescents de 9 à 16 ans et la difficulté des intervenants sociaux pour y remédier. Entre le quartier, l'école et la famille cette tranche d'âge subit une rupture dans les représentations et les repères sociaux et adopte une conduite marginale qui interpelle les adultes et l'autorité parentale.