Etude sur les migrations et la notion d'identité en ce début de XXIe siècle. Le migrant fait partie intégrante des évolutions des marchés locaux et globaux et il apparaît que la tendance est à la féminisation de cette migration. Ces femmes, dans leur parcours, acquièrent des compétences, des expériences tout en vivant des épreuves sociales et économiques.
L'intensification des mouvements migratoires Est-Ouest modifie en profondeur l'Europe économique. Parmi ceux-ci, l'importance croissante des déplacements de populations chinoises (qu'elles soient très qualifiées ou qu'elles le soient peu) redessine le marché du travail européen et trace les contours d'espaces économiques et sociaux inédits. Ces "nouvelles migrations" révèlent le processus de mondialisation "par le bas" et "par le haut", portées par les itinéraires individuels et collectifs des migrants.
Si hier la rue apparaissait révolutionnaire, porteuse de changement, elle voit aujourd'hui s'exprimer des violences qui traduisent des inégalités sociales et culturelles toujours plus fortes. La rue contient aussi des formes plurielles de socialisation et de désocialisation, elle montre comment des "exclus de l'intérieur" et des "inclus" se côtoient, s'évitent ou entrent en conflit. Elle montre aussi comment certaines formes de mobilisation collective traduisent, peut-être, le désir de recréer confiance et entente. (Présentation de l'éditeur)
Avec une exigence croissante de rentabilité financière et une exacerbation de la concurrence sur les coûts du travail, la globalisation des activités économiques se traduit par une pression renforcée des employeurs sur tous les aspects du travail salarié. Ces contributions mettent en évidence la dimension potentiellement émancipatrice du travail telle qu'elle s'éprouve au coeur même de l'exploitation capitaliste. Ce numéro propose de dépasser la vision homogénéisante et fataliste du travail entretenue par des sciences sociales. (Présentation de l'éditeur)
A partir d'une double approche sociologique centrée sur l'analyse des carrières individuelles et collectives de jeunes en situation précaire à Marseille dans des espaces intermédiaires de quartiers paupérisés, et anthropologique centrée sur les modes de résistance dans des cadres associatifs, étude des identités plurielles de groupes qualifiés d'exclus et de la construction de leur propre image sociale.
Les femmes issues de l'immigration sont proportionnellement moins présentes sur le marché du travail que la moyenne nationale des femmes. Mais cette présence est réelle et elle implique des processus culturels, sociaux et économiques que cette étude tente d'analyser. Dans quels secteurs d'activité travaillent-elles ? Comment résistent-elles à la précarité du marché de l'emploi ? Dans une seconde partie, les auteurs s'intéressent à la situation des jeunes filles d'origine étrangère, sous l'angle de leurs conditions d'accès à l'emploi et de leur rapport au travail.
Pour ces jeunes, la précarité signifie d'abord la combinaison d'emplois à statut intermédiaire, de petits boulots, de travail au noir, voire d'activités « illégitimes ». A cela se superposent des activités associatives, culturelles, sportives qui permettent une gestion positive de leur identité et de leur révolte. Cette expérience de la précarité est source de souffrance mais elle produit aussi une grande diversité de compétences urbaines et sociales et de savoirs qui gagneraient à être reconnus.
L'approche des trajectoires sociales et spatiales de jeunes urbains, permettent d'identifier les espaces de transit et d'expérimentation de modes d'être en société qui donnent un sens positif à des situations de précarité. L'existence de ces espaces casse la vision déterministe d'une marginalité définie par le rapport centre-périphérie.