Réalisé dans le cadre du Centre Alain Savary de l'Institut national de recherche pédagogique, cet ouvrage offre une vue d'ensemble de la scolarisation dans les milieux « difficiles », c'est-à-dire dans des contextes où les familles et les élèves d'une part, les institutions et les agents scolaires d'autre part, entretiennent un mauvais rapport, et où ces derniers ont du mal à atteindre les objectifs fixés au système d'enseignement et à donner un sens positif à leur travail.
A partir d'analyses sociologiques et pédagogiques, de recherches sur le terrain et de compte rendus d'expériences, les auteurs proposent des éléments théoriques et pratiques pour construire une véritable «école pour tous». A cette occasion, ils montrent l'intérêt et les limites de notions aujourd'hui en vogue : ouverture, partenariat, projet éducatif. Ils montrent surtout aux enseignants, aux parents, aux éducateurs et à tous ceux dont la question des banlieues préoccupe, que «banlieue» et Zone d'Education Prioritaire (ZEP) peuvent vraiment rimer avec «réussite scolaire».
Qu'est-ce que le partenariat. Vers 1980 une série de vagues porteuses de partenariat secouent la société française en réponse à la crise et à la croissance duale. L'école doit jouer son rôle dans cette entreprise et notamment faire du milieu local un lieu de ressources pour une véritable réussite scolaire de tous.
Au moment où le gouvernement vient d'annoncer la «relance» de la politique de la Zone d'Education Prioritaire (ZEP) et simultanément des mesures éducatives en faveur de l'«intégration» des enfants issus de l'immigration et des groupes sociaux les moins favorisés, il nous a semblé interressant de tirer de ces expériences quelques pistes de réflexion et de travail. La mise en place des ZEP a-t-elle permis,-ou peut-elle permettre-d'améliorer sensiblement la réussite et l'insertion scolaire des élèves d'origine populaire. A-t-elle été-ou peut-elle devenir-un instrument de promotion et de réhabilitation des «zones à risques».
L'échec scolaire, habituellement appréhendé en termes de déficience, intellectuelle ou culturelle, de l'enfant, est avant tout un problème de communication sociale. La qualité de la relation socio-pédagogique au sein du «triangle d'or» (élèves-enseignants-parents) et la concentration sur les savoirs scolaires de base constituent des éléments clés dans la perspective d'une école de la réussite.