Des contributions sur les interactions entre crises et migrations dans les pays en voie de développement, dans une approche pluridisciplinaire qui explore des sujets aussi variés que les usages sémantiques et stratégiques, l'histoire des populations, la protection juridique, la pauvreté, la perception des expériences migratoires, les questions identitaires, etc.
L'espace migratoire ouest-africain constitue une réalité fluctuante qui repose sur un espace bipolaire aux fondements historiques et linguistiques et un espace engagé dans un double processus d'exclusion et de concurrence. La France, l'Italie et la Péninsule Ibérique accueillent les turbulences des migrations ouest-africaines, confrontées aux autres migrations des "Sud" au sein de la CEE et voient s'opérer un redéploiement spatial est-ouest inédit. Ces mutations remettent en cause la pertinence de la symétrie entre l'ancien espace colonial et l'espace migratoire. Comme bien d'autres pays du sud, la Péninsule Ibérique s'affirme comme la "nouvelle porte d'entrée" des migrations ouest-africaines au sein de la CEE.
Les villes nouvelles, situées selon deux axes préférentiels de part et d'autre de la Seine, forment un élément fondamental du Schéma Directeur d'Aménagement de l'Ile-de-France. Ces cinq centres urbains nouveaux ont chacun leurs propres caractèristiques mais un même objectif : assurer l'équilibre habitat-emploi et privilégier une nouvelle forme d'organisation urbaine. Ces qualités de l'"espace-ville nouvelle", en matière de cadre de vie, de marché de l'emploi et d'environnement, peuvent être valorisées ou non pour favoriser l'intégration des familles magrébines. La répartition des quartiers maghrébins constitute une sphère géographique originale, définie par une interaction permanente entre les systèmes d'attribution des logements et la logique des réseaux ethniques ou familiaux. La dynamique des familles maghrébines, témoin d'une immigration étrngère souvent ignorée ou occultée, engage l'avenir démographique et l'unité de l'espace urbain des villes nouvelles. Il n'y a pas toujours adéquation entre les objectifs urbanistiques et socio-économiques de ces entités urbaines et l'implantation des ménages nord-africains, antérieure ou consécutive à la création des villes nouvelles. Cette asymétrie crée des situations de marginalisation spatiale. Une stratégie d'intégration cohérente implique donc des initiatives conjointes de l'Etat, des syndicats d'Agglomération nouvelle, des collectivités locales et des populations concernées. Il s'agit d'un réel défi, actuel et futur, pour les familles maghrébines comme pour les villes nouvelles, à une période où l'immigration nord-africaine connaît de profondes mutations et où un retour définitif dans le pays d'origine paraît de plus en plus hypothétique. (résumé de l'auteur)
Panorama du flux migratoire des seize pays de la Communauté Economique de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) : Bénin, Burkina-Faso, Cap-Vert, Côte-d'Ivoire, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée-Bissau, Libéria, Mali, Mauritanie, Niger, Nigéria, Sénégal, Sierra Leone et Togo. Difficulté de comptage (clandestins, réfugiés). En 1990, cinq millions de réfugiés et une population déplacée évaluée à 12 millions de personnes. Etude des relations nord-sud, la France est le premier pays d'accueil pour la CEDEAO, suivie par l'Italie. Panorama des flux sud-sud, surtout de la migration temporaire due à la guerre, à la crise économique, à la sécheresse. Le Sénégal constitue le centre de gravité de ces migrations sud-sud.
Etude comparative des politiques gouvernementales de l'habitat, en Algérie, au Maroc et en Tunisie en direction des travailleurs à l'étranger. Les trois pays ont engagé une politique immobilière qui prend en compte la spécificité de la situation de ses bénéficiaires potentiels mais qui reste limitée dans ses axes d'intervention.