L'Italie, l'Espagne et le Portugal sont devenus récemment des régions d'immigration. Cet ouvrage interprète les réponses politiques qu'ils construisent face à ce phénomène nouveau. L'auteur cherche à comprendre dans une démarche comparatiste ce que les pays de l'Europe du sud révèlent d'eux- mêmes au miroir de la question migratoire. Quels éléments de culture politique permettent une interprétation de la présence étrangère ? En quoi l'hésitation entre une interprétation sécuritaire et une interprétation utilitariste du fait migratoire préfigure-t-elle les débats européens à venir ? (Présentation de l'éditeur)
Certains des pays européens du Sud, tel que l'Italie, l'Espagne ou le Portugal, ont été longtemps terres d'émigration et ne sont devenus que récemment des régions d'immigration. Cet ouvrage interprète les réponses politiques qu'ils construisent face à ce phénomène social nouveau. Il s'attache à comprendre, dans une démarche comparatiste, ce qu'ils révèlent d'eux-mêmes au miroir de la question migratoire.
L'originalité de l'Italie, dans l'ensemble sud-européen, réside tout d'abord dans la politique du thème de l'immigration. Cette politisation se réalise aussi dans un sens spécifique : non seulement on y retrouve le balancement habituel entre nécessités répressives et volontés démocratiques, mais encore voit-on s'y réaliser, par l'entremise de certains partis politiques, une "naturalisation politique" des thèmes xénophobes, sous la forme d'une équivalence symbolique entre insécurité et immigration. La dynamique des prises de position, dans les rapports interpartisans et dans la société civile, est prise dans le mouvement de la recomposition politique italienne. Ce contexte rend, plus qu'ailleurs, sensibles les effets de la confrontation à l'altérité sur les représentations de la Nation et de l'Etat, de la nationalité et de la citoyenneté, qui sont au principe de la crise politique italienne. (Résumé de la revue)