Ce numéro est issu du colloque international organisé en mars 2010 à la MSHS de Poitiers par l'équipe MINORITYMEDIA sur « les médias des minorités ethniques, entre hégémonie et résistances ? ». À travers une réflexion ancrée dans le croisement de la sociologie du journalisme, l'analyse du discours et les études culturelles, ce numéro propose une analyse genrée de ces médias et de leur rapport aux idéologies et pratiques hégémoniques...
Produits de la migration mondialisée, de l'affirmation des cultures minoritaires et des rapports post-coloniaux, les médias des minorités ethniques sont à la fois des supports et des producteurs d'identités. Bien que contemporains des grands courants migratoires depuis la seconde moitié du XIXe siècle, ils ont vu leur rôle réévalué avec la révolution technologique en matière d'information et de communication...
Le rôle de la communication dans les représentations des identités collectives - et tout particulièrement de souligner celui des médias des minorités ethniques en termes de production et de représentation identitaires
Comment la "diversité" de la société française est-elle représentée dans les médias ? Quelles sont les causes de sa (mal-)représentation ? Dans une France encore frileuse et maladroite, le quatrième pouvoir peut-il être appelé au secours de la "cohésion sociale" ? Autant de questions auxquelles répondent dans cet ouvrage, historiens, sociologues, politistes et spécialistes des sciences de l'information et de la communication.
Bien que l'on constate une expansion de la féminisation des mouvements migratoires et que les femmes jouent un rôle majeur dans nombre de circulations migratoires, force est de constater la moindre place qui leur est accordée dans les recherches francophones en sciences sociales.; Chacune des 12 contributions présentées dans ce dossier entend aller à l'encontre de cette invisibilité permanente des femmes immigrées, les textes soulignant la nécessité d'appréhender la féminisation des mouvements migratoires avec un regard sociologique associant les concepts opératoires pertinents que sont les rapport sociaux de classe, de sexe et de "race".
Les relations turco-européennes se lisent tant dans les accords internationaux que dans les flux migratoires. Les accords de main-d'oeuvre , les conventions internationales ainsi que l'accord d'Ankara permettent à des milliers de Turcs de trouver un travail en Europe dès les années 60. Après la fermeture des frontières au milieu des années 70 en Europe, cette première phase d'immigration est suivie par une augmentation de la présence turque en Europe du fait tant du regroupement familial que d'une natalité élevée, de la multiplication des filière illégales et de l'arrivée des demandeurs d'asile suite au coup d'Etat de 1980 et au conflit kurde qui s'intensifie à partir de 1984.; En Europe, l'intérêt pour la recherche sur les migrants orginaires de Turquie est tardif mais croissant. C'est à travers ce prisme que l'auteur analyse ici les perceptions et les représentations de l'immigration turque ainsi que les évolutions et les caractéristiques des migrations turques en Europe.
Cet ouvrage analyse plusieurs cas de traitement de l'altérité : à travers les statistiques, les politiques publiques, l'action sociale où l'altérité est à la fois produite et niée. Les figures d'étranger sont multiples, localisées ou traversant les frontières. Les terrains retenus concernent autant la mémoire que les espaces économiques, résidentiels, culturels, comme le religieux ou les medias.
Important vecteur de la kurdité, la chaîne de télévision Med-TV (de Mèdes peuple ancêtre selon les nationalistes kurdes) met au service des Kurdes des techniques et des modes d'action transnationaux entraînant des heurts avec l'Etat turc qui tente de brouiller les émissions.
L'ouvrage propose une réflexion multidisciplinaire sur les mutations majeures de la société turque contemporaine et de l'espace migratoire. Les auteurs étudient les nouvelles pratiques religieuses et politiques en Turquie et analysent les processus migratoires internes et ceux tournés vers l'Europe occidentale. L'ouvrage est issu du colloque " les transformations de la société turque contemporaine, en Turquie et en exil " organisé les 9 et 10 décembre 1999 à l'Institut de Recherche sur les Sociétés contemporaines (IRESCO) à Paris
L'intégration par le politique est un intitulé qui peut «choquer» plus d'une personne. Comment peut-on parler d'action politique pour des individus qui sont justement privés de ce droit. Dans les esprits, l'intégration est évidemment sociale et culturelle mais en aucun cas politique. Cette vision témoigne peut-être ici d'un problème de définition du politique : dans bien des cas, l'action syndicale ou associative n'est pas considérée comme faisant partie de la sphère politique. Pourtant, elles témoignent toutes deux d'une mobilisation, que ce soit pour le changement d'une politique d'entreprise, d'une politique municipale, d'une politique immobilière, etc... C'est en outre souvent à la périphérie du système politique que se définissent les éléments nouveaux des règles du jeu politique. Parmi ces éléments, l'accession progressive au droit de vote et la marche vers l'institutionnalisation des droits politiques ont constitué des étapes importantes dans la formation - ou la redéfinition lorsqu'il s'agit de bousculer le concept de citoyenneté - de l'État.