Sur la scène politique, la nation est devenue à nouveau un enjeu politique majeur. Pour les uns, et pas seulement à l'extrême droite, celle-ci serait gravement menacée par le rôle croissant des ensembles supranationaux et le multiculturalisme. Pour d'autres, face à cette vision nationaliste de la nation, il importe de restaurer une vision humaniste, soucieuse de concilier ouverture et culture. Pour cela, quelle meilleure voie que de revisiter les multiples apports qui, au fil de l'histoire, ont peu à peu constitué et enrichi le patrimoine commun des Français. C'est dans cette perspective que la Ligue de l'enseignement a demandé à des intellectuels éminents de présenter, à l'intention d'un large public, les grands héritages historiques qui ont contribué à forger l'imaginaire républicain. Ce bref essai propose ainsi de précieux axes de réflexion à tous ceux qui ont le souci, en interrogeant l'histoire de la culture politique française, de maintenir une certaine idée de la nation contre le nationalisme.
Le 18 novembre 1996, le Collège des médiateurs, sorte de «conseil des sages» constitué à l'initiative d'Ariane Mnouchkine, au printemps 1996, pour venir en aide aux «sans-papiers» de Saint-Bernard, a tenu ses Assises. Celles-ci sont l'aboutissement d'un long travail de consultations, d'analyses et de réflexions qu'ont mené les médiateurs sur la question de l'immigration, parallèlement à leurs interventions concrètes pour tenter de démêler les situations inextricables dans lesquelles l'Etat français a plongé les «sans-papiers». Par la tenue de ces Assises, les médiateurs ont voulu faire le point et marquer le pas, afin de dégager des perspectives et de rebondir sur les changements souvent radicaux qui sont absolument nécessaires dans un certain nombre de domaines touchant à l'immigration. Ceci pour qu'enfin, ce problème soit traité dans sa réalité, dans sa complexité et dans sa dimension d'humanité. Le travail s'est organisé selon trois thèmes sur lesquels ont eu lieu différentes interventions : la relation entre la coopération internationale et les flux migratoires; la dimension européenne de l'immigration et son traitement par les instances communautaires; le cadre juridique et législatif français en la matière.
La question philosophique posée par cet ouvrage sur la composition narrative est celle des rapports entre le temps du récit, celui de la vie et celui de l'action affective. L'auteur mobilise les ressources de différentes disciplines et montre comment le récit s'accompagne de trois différents rapports au temps. Il définit ces rapports comme étant mimétiques.