Etude des migrations des Roms de Roumanie pour lesquels l'auteur plaide la reconnaissance de leur droit de circulation dans de bonnes conditions.
Le dossier de l'origine géographique, historique, linguistique, des tsiganes est incertain : nord de l'Inde sans doute -soldats chez les Sassanides, musiciens en Mésopotamie arabe..., mentionnés entre le VIIe et le XIIe siècle- une langue originelle indienne, accrue de persan, d'arménien, de grec... Arrivés au début du XVe siècle en Occident, accueillis d'abord, rejetés ensuite, leur réputation inquiétante date de cette époque : édits français de 1504, 1539, 1682, lois de 1912 et de 1969... Aujourd'hui, sont-ils 250.000, ou plus de 400.000? Plusieurs groupes, d'origines géographiques diverses -Italie, Espagne, Allemagne..., stationnent en France. Leur statut reste précaire, leur intégration incertaine. (Résumé de la revue)
Un an après l'adoption de la loi Besson, le numéro fournit une information juridique en tenant compte des expériences vécues par les acteurs associatifs. Il analyse les logiques qui ont animé le législateur de 1912 à aujourd'hui.
En partant du constat que depuis la fin des années 80, les médias évoquent complaisamment l'image d'une Europe occidentale submergée par l'arrivée massive des Tsiganes en provenance des pays de l'Est, l'auteur fait une mise au point sur cette question et analyse les véritables tendances et les perspectives relatives aux mouvements migratoires de Tsiganes entre l'Est et l'Ouest. De fait, les mouvements qui poussent les Tsiganes d'un endroit à l'autre ne répondent pas uniquement au besoin de s'assurer des ressources, mais aussi à une dynamique de production par la circulation.
Ce dossier reprend les actes d'un colloque de l'Unisat tenu à Toulenne (Gironde, 13-14/11/1997) sur "Accueil et habitat : un enjeu de citoyenneté", réfléchissant à la pratique d'un habitat qui favoriserait l'autonomie des Tsiganes et Gens du Voyage dans leur quotidien et leur relation sociale par la préservation de leur mode de vie. Les communications sont regroupées autour de trois thèmes : dire l'habitat, éléments d'analyse (le stationnement : législation, rapports à l'environnement et urbanisme) ; comprendre l'habitat, le repérage culturel ("nomadisme", accueil, territoire et identité) ; faire l'habitat, l'assise sociale (études régionales).
Présents depuis plus de dix siècles en Europe, les Tsiganes exercent une fascination à la hauteur du rejet dont ils sont les victimes. Maintes fois perçus comme nomades irréductibles, ivres de liberté et d'émotion, ils se voient aussi reprocher, entre autres choses, paresse et misère, irresponsabilité et refus d'intégration. Adulés pour leur musique, ils ne sont guère tolérés dans le voisinage des gens installés.Pourtant, leur insertion - largement méconnue et parfois difficile - est aussi ancienne que leur apparition dans l'histoire. Encore faut-il apprendre à la connaître et en accepter les contours. Cet ouvrage invite à une telle entreprise, tant par le texte que par le multimédia interactif, dans un esprit d'ouverture à nos sociétés pluriculturelles.Pour plonger dans l'univers de la culture tsigane, vingt pistes sont ouvertes à partir de thèmes aussi divers que les migrations, le territoire, l'identité, la citoyenneté, la religion, la famille, les arts, etc. Une démarche complémentaire, monographique mais intégrant aussi des données historiques, linguistiques, ethnologiques et socio-économiques, concerne l'Europe centrale et orientale, qui est au coeur de l'univers tsigane. Toujours profondément marquée par l'oralité, fruit d'interactions multiples, irriguée par la circulation et l'appropriation collective des créations individuelles, la culture des Roms y est de plus en plus affirmée. Illustrant ces deux approches à partir d'une riche documentation sonore et visuelle, un CD-ROM comportant des cartes et un lexique convie à une rencontre plus personnalisée, sérieuse mais aussi attractive et ludique avec le monde tsigane. L'ambition de l'ouvrage est d'inviter à la réflexion, de briser les certitudes dogmatiques, d'ouvrir à autrui, de lutter contre la discrimination et de réhabiliter ainsi la dignité d'un groupe méconnu. (Présentation éditeur)
Cet ouvrage, destiné à un public scolaire, présente la famille tsigane et sa place dans la société tsigane : famille comme ciment de la communauté; les alliances chez différents peuples tsiganes (Roms, Manouches, Gitans); le rôle social des femmes; la famille comme cellule économique; l'éducation des enfants.
Etude du flux migratoire de la communauté tsigane depuis la fin du communisme et de sa sédentarisation, plus ou moins importante en fonction des pays d'accueil européens.
Ce petit livre propose une ouverture sur les musiques tsiganes : historique et localisation des musiques et communautés tsiganes; diversité des musiques dans les Balkans, en Orient, en Europe centrale, Russie, Péninsule ibérique et Europe occidentale.
Les articles de ce chapitre consacré à l'affirmation identitaire des Tsiganes soulignent la nécessité de disposer de moyens de diffusion pour valoriser la production culturelle et propager une représentation positive du groupe. L'histoire des médias tsiganes (mise en place, utilisation) montre que la presse, les émissions de radio et de télévision qu'ils animent sont des outils d'affirmation et d'émancipation, par lesquels ils entrent dans l'ère de la communication. Leur place dans le concert des nations implique une révision de leur désignation ethnique dans les documents internationaux officiels (le terme générique de Roms ou peuple rom, étant recommandé, de préférence à celui de Tsigane).
Le travail social, comme beaucoup d'autres activités, s'inscrit de plus en plus dans une dimension européenne. Ce numéro d'Accueillir publie les retranscriptions de la plupart des exposés faits lors d'une formation organisée par le SSAE en novembre 1995, sur le thème «les politiques au regard des migrations et l'Union Européenne». On y trouvera un article sur le «Forum des migrants», créé par le Parlement européen pour que la libre circulation des ressortissants de la CEE ne se traduise pas par un recul des droits des ressortissants des Etats tiers. Il est ensuite question de la situation de l'insertion de l'Islam en Europe, avec un rappel historique, une présentation de ses différentes facettes, et quelques questions autour de cette réalité. L'histoire récente des Tsiganes se confond avec celle de l'Europe. L'article suivant traite de leur parcours et donne des informations sur la situation actuelle, notamment en Roumanie. Le réseau «Ligne de départ» qui a pour but de demander aux institutions communautaires d'adopter, au niveau européen, un instrument de législation contraignant de lutte contre le racisme, la xénophobie et la discrimination, qu'elle soit raciale, sociale ou religieuse. Enfin le dernier article traite de la Cour de justice et aborde ses domaines de compétences, sa composition et son type d'organisation.
L'auteur relate l'histoire et la démographie des minorités Tsiganes dans chaque pays de résidence en Europe centrale et orientale (Albanie, Bulgarie, Hongrie, Pologne, Roumanie, ex-URSS, ex-Yougoslavie). Les gens du voyage sont confrontés à des problèmes d'emploi : leur niveau de qualification professionnelle est très faible et le chômage très important. Leur situation sociale se dégrade et l'auteur examine particulièrement les problèmes liés à la scolarisation, à l'habitat et au logement de ces populations marginalisées, souvent victimes du racisme.
La première partie de ce dossier consacré à l'internement des Tsiganes dans les camps de concentration pendant la Deuxième Guerre mondiale retrace l'origine de la discrimination : en France, avec la loi du 16/O7/1912 ; en Allemagne, avec la création d'un service de lutte contre le "péril tsigane" en 1899 et la réalisation en 1905 d'un ouvrage recensant la population tsigane de Bavière. Une analyse est donnée de la publication, le "Zigeuner-Buch", utilisée par les nazis pour procéder au génocide de ce peuple.
En Europe de l'Est, la politique adoptée à l'égard des Tsiganes a conduit, à partir du modèle assimilationniste soviétique, à une situation contemporaine fortement contrastée, allant de la dispersion à leur reconnaissance comme minorité nationale. Malgré la lente émergence d'une classe moyenne, la fragilité persistante de l'insertion économique des Tsiganes reste l'un des enjeux d'une progression de ces pays vers la démocratie et l'économie libérale.
Plus de cinq siècles sépareraient le départ des Tsiganes de la vallée de l'Indus, de leur arrivée aux portes de la France au 14ème siècle, où ils seront d'abord admirés puis rejetés et ce jusqu'à nos jours. Le peuplement tsigane de la France, présenté ensuite, est ancien, très diversifié et inachevé.