Parmi les techniques de formation qui permettent de toucher directement le vécu des enseignants, l'auteur propose ici la formule des arbres généalogiques. Celle-ci est à même de faire comprendre combien la migration concerne chacun d'entre nous d'une façon ou d'une autre.
L'auteur privilégie ici l'approche dialectique et interactionniste afin de saisir la complexité des rapports entre le phénomène migratoire et l'action éducative et sociale. Il propose une illustration de cette complexité du point de vue des situations linguistiques, de l'enseignement des langues, des pédagogies et des didactiques, dans la perspective d'une communication intercuturelle.
Après un rappel de l'évolution des approches de l'interculturel et des questions identitaires, l'auteur souligne la nécessité de rendre compte des identités d'une manière dialectique et plurielle. Elle présente ensuite quelques travaux menés par le Groupe de Recherches-Actions de Psychologues pour une Education Interculturelle (GRAPSIC) en Suisse (Genève), et en France, portant sur les processus d'identités collectives, de stratégies identitaires individuelles, sur l'intégration de l'étranger ou des minorités culturelles ou ethniques, sur le rôle du psychologue.