Les discours ethnopsychiatriques, axés sur la différence et la distinction ethnique réduisent le migrant à sa seule dimension culturelle faisant fi de sa subjectivité et de son adhésion aux croyances de sa propre culture
L'objet de ce travail est de dégager les bases théoriques et pratiques d'une future étude de terrain sur les représentations de la maladie chez les réfugiés Cambodgiens installés en France (Ile-de-France). L'histoire et l'organisation sociale traditionnelle du Cambodge fournissent les premiers éléments d'une caractérisation de la communauté cambodgienne en exil. Puis sont discutées les notions de représentations de la maladie à partir des premiers résultats de la pré-enquête.
Dans le champ de la psychiatrie contemporaine il semble que la référence à la différence culturelle occupe désormais une place d'importance croissante. Bien qu'ancienne, l'introduction de la notion de «culture» en psychiatrie suscite toujours des controverses. Que faire de la différence culturelle dans l'exercice d'une pratique psychiatrique.
Une approche transculturelle nécessite la prise en compte des relations entre la culture, les traumatismes et la transplantation, dans leurs rapports avec la santé mentale des rèfugiés Asiatiques du Sud-Est. Cette démarche soulève nombre d'interrogations pratiques et épistémologiques.
Dans la complexité de l'accueil des réfugiés Asiatiques du Sud-Est, la psychiatrie transculturelle a une place à tenir, qu'il convient de délimiter conjointement avec les autres acteurs du champ social de la migration des réfugiés.
Depuis quelques années, des consultations d'orientation psychiatrique ont été mises en place dans un centre de réfugiés Asiatiques-du-Sud-Est de la région parisienne. A partir de l'expérience de cette consultation, l'auteur propose une réflexion sur quelques aspects cliniques particuliers observés dans ces populations. Ces particularités renvoient aussi bien aux conditions de l'exercice de la psychiatrie à l'égard de ces communautés, qu'à la prédominance de certains troubles, notamment post-traumatiques.
L'objet de ce travail est de contribuer à une anthropologie de la maladie au Cambodge, et en particulier à l'analyse des savoirs traditionnels khmers relatifs à la nature, l'expression et les traitements des maladies ainsi que les rapports que ces savoirs établissent avec d'autres champs de la culture khmère. L'étude repose sur:-une recherche bibliographique-une brève enquête auprès de réfugiés Cambodgiens établis en France.
S'appuyant sur l'expérience d'une consultation psychiatrique organisée par Migrations-Santé dans un centre de transit, l'auteur insiste sur la fréquence croissante des états de stress post-traumatique diagnostiqués chez des réfugiés Asiatiques du Sud-Est dans les semaines suivant leur arrivée en France.