De la défense du droit d'asile à celle des droits des femmes, en passant par les luttes pour les droits sociaux, pour l'abolition de la peine de mort, contre le fascisme ou pour les droits des « indigènes » des colonies, nombreux sont les combats qui, de l'affaire Dreyfus à la fin du XXe siècle, ont été menés pour le respect des droits de l'homme et ont joué un rôle essentiel dans leur affirmation. Sur l'émergence plus ou moins lente et sur les difficultés, voire les contradictions latentes, de ces combats, cet ouvrage apporte des éclairages neufs. Il explique ainsi pourquoi en un siècle, l'organisation presque unique sur ce thème qu'était la Ligue des droits de l'Homme a vu proliférer à ses côtés d'autres formes d'associations, plus spécialisées et souvent plus éphémères. Riche de documents inédits, grâce au retour de Moscou des archives de la Ligue des droits de l'Homme saisies par les nazis en 1940 et désormais accessibles à la Bibliothèque de documentation internationale contemporaine (BDIC), Droits de l'Homme. Combats du siècle ne se contente pas de remémorer les luttes qui ont traversé le siècle : il soulève les grandes questions posées par elles et témoigne de ce que la référence aux droits de l'Homme et les mobilisations pour leur défense sont, plus que jamais, au cour de l'actualité. (4e de couverture)
Histoire et analyse de la montée de l'extrême-droite en France depuis les élections de 1983.
Cet entretien qui place la question de la citoyenneté au centre du problème de la politique moderne retrace l'émergence, en France, au 19ème siècle, des classes sociales et du processus d'identité ouvrière avec la formation du mouvement ouvrier et du syndicalisme. Il met en relief l'apparition - dans le contexte de l'opposition entre citoyenneté et identité sociale - de forme d'exclusion et de xénophobie à l'égard des ouvriers étrangers et des femmes. La signification de l'Affaire Dreyfus est évoquée à la lumière de l'insertion du social dans la politique.
Les politiques d'intégration se sont déplacées de l'usine à l'école et privilégient aujourd'hui la politique urbaine. Compte-tenu de l'absence de travail, les problématiques actuelles doivent s'orienter vers les activités culturelles et l'usage des loisirs. Quant à la Ligue des Droits de l'Homme, elle engage sa réflexion autour du concept de citoyenneté sociale.
Peut-on trouver au mot race des termes de substitution comme ethnie, culture, population. Ne risquent-ils pas d'être aussi lourds d'implicite. Une histoire linguistique des significations et représentations sociales et politiques attachées au mot race ouvre ce débat à travers l'analyse critique d'un échantillon de textes divers : littérature, terminologie...). Le mot race attesté en français en 1480 est lié au concept de caste et filiation (comportement matrimonial, lignée, noblesse) et au concept d'espèce animale (élevage). Mais le mot race permettait des ambivalences péjoratives qui seraient aujourd'hui affectées au terme individu. Des typologies, appartenant au modèle biologique (XIXe siècle) et au modèle logico-mathématique (XXe siècle) ont été transposées dans le champ de la philosophie et des sciences humaines. Le mot race pris des connotations liées à l'idéologie et au politique (colonialisme, antisémitisme). Rejeté des lexiques scientifiques il reste dans l'usage.
Réflexion et analyse historique, depuis le XVIIIème siècle à nos jours, à travers les philosophes, les historiens et les hommes politiques de la tolérance qui s'oppose au fanatisme religieux.
Sur le droit de vote des immigrés ne fut-ce que municipal et la réticente des différents partis politiques en France. La notion de citoyenneté et l'émergence de la conscience ouvrière.
Remarques générales sur la dimension historique des migrations. Leur périodisation (1800-1975) en France et les leçons à tirer de l'histoire pour développer l'interculturalisme.
Un constat sur la discrimination qui frappent encore les femmes dans la société française contemporaine : les inégalités qui touchent les catégories les plus défavorisées de la population féminine et les principaux obstacles à l'application des nouvelles législations. Deux sections sont à signaler tout particulièrement. Chapitre IV-secteur IV : Immigrées : santé et sécurité sociale. Chapitre IV-section I : Femmes immigrées.