Approche théorique et données préliminaires d'un projet qui examine les inter-relations entre la race, la classe et le sexe par rapport à l'expérience de la vie quotidienne des femmes Asiatiques du Sud-Est immigrées au Canada Atlantique. D'après une perspective théorique, l'expérience de la vie quotidienne se réfère à des activités pragmatiques : faire les travaux domestiques, participer aux activités de la vie économique et des organismes socio-culturels. Cet article est centré sur l'expérience de la vie quotidienne dans le marché du travail rémunéré à partir d'un échantillon de 126 femmes. Les données préliminaires montrent que l'inter-relation race-sexe des femmes immigrées au Canada Atlantique est différente de celle des femmes immigrées de la classe ouvrière de Toronto.
Présentation des résultats d'une étude exploratoire effectuée au début de 1988 au Canada (Halifax), sur la côte atlantique du pays. L'étude conceptualise la dynamique de l'ethnicité, de la classe sociale et du sexe en tant que relations vraiment vécues formant la base de l'expérience des femmes immigrées Asiatiques du Sud-Est. Elle examine les méthodes selon lesquelles des notions culturelles précises de feminité et de sexualité ont été idéologiquement formées pour reléguer ces femmes dans des rôles précis dans le secteur domestique, sur le marché du travail rémuneré et dans des organismes religieux, culturels et sociaux. L'échantillon de femmes examiné (au moyen d'interviews, et d'observation participante) refléte les résultats de la politique d'immigration canadienne qui, dans l'intérêt de l'expansion économique capitaliste, a favorisé l'entrée au Canada d'Asiatiques du Sud-Est, instruits, compétents et très anglicisés de la classe moyenne.