La migration entre les DOM et la Métropole combine presque autant de départs de natifs que d'arrivées de Métropolitains, autres Domiens et étrangers, réalisant un quasi-équilibre entre 1990 et 1999. A l'installation durable en Métropole se substitue, de plus en plus, une circulation liée aux difficultés de l'insertion sur les marchés de l'emploi. Dans les DOM, se rencontrent ainsi divers courants : migrants de retour plus ou moins diplômés et natifs "non -migrants" ; métropolitains diplômés disposant de contrats de travail, autres actifs Métropolitains individuels plus au moins qualifiés ; étrangers peu diplômés (sauf ceux en provenance de l'U.E.) et conjoints de migrants dont la recherche d'emploi est variable. En Métropole, l'activité des Domiens est très élevée, notamment des Antillais qui dépassent la moyenne nationale. Ces résultats soulignent indirectement les difficultés du développement de l'ultramarin et confirment le poids de la migration de travail dans les mouvements aussi bien des Domiens que les Métropolitains. (résumé de la revue).
L'auteur s'est intéressé aux modes de classement utilisés dans les actuels départements et territoires d'outre-mer français depuis le début de leur colonisation. La classification statistique traduit le statut de ces populations. La classification selon l'ethnie prolonge ces distinctions : la hiérarchie de la couleur ou des origines reflétant la hiérarchie sociale. Lorsqu'elle ignore le métissage, elle est un instrument de cloisonnement et d'immobilisme social rattachant une personne à une origine ancestrale unique.
Ethnie, minorités et intégration, ces trois termes participent d'un même domaine, celui de la différence. L'auteur s'interroge sur le sens de la déclaration de l'ethnie, sur la situation de minorité et sur les problèmes de l'insertion dans un cadre multiculturel. Il utilise principalement des exemples du Pacifique et de l'Europe.
Les études présentées dans cet ouvrage montrent, à travers un vaste ensemble de situations historiques et sociales, comment des populations en sont venues, sous l'effet de processus divers, conquête, annexion, redécoupage des frontières ou migration, à occuper au sein de la société dans laquelle elles s'insèrent, une position de "minorité". Qu'entend-on exactement par ce terme ? Le grand intérêt de la comparaison des conditions dans lesquelles tel ou tel groupe est/ou se produit comme minoritaire est de montrer qu'aucun attribut ne désigne en soi une minorité si ce n'est le rapport social qui la lie à une majorité dans une situation socio-historique donnée. Chacune de ces contributions et leur mise en perspective aident à retracer la genèse de ce rapport tel qu'il s'est construit au cours d'une histoire longue dans le cas des anciennes minorités, ou tel qu'il se dessine en pointillé dans l'évolution des populations immigrées dans les sociétés contemporaines d'Europe ou d'Amérique.
Les îles du Pacifique, en particulier la Polynésie, connaissent une migration internationale importante depuis 1950, principalement en direction des anciennes colonies, Nouvelle-Zélande, Nouvelle-Calédonie, puis vers l'Australie et les Etats-Unis, en raison de leur croissance démographique. Le solde migratoire ne s'est inversé en Nouvelle-Zélande qu'à partir de 1990 et il commence à se stabiliser en Australie, ce qui pourrait avoir des répercussions économiques négatives pour ces pays insulaires qui vivent du transfert de fonds des migrants.