Mise au point sur l'avancement des recherches en sciences sociales en Europe et aux Etats-Unis sur les différents aspects des migrations internationales, dans un contexte lié à la mondialisation des problèmes liés aux migrations. On s'intéresse plus particulièrement aux démarches conceptuelles, méthodologiques et théoriques qui ont récemment émergé des données empiriques accumulées, notamment concernant les politiques publiques dans le domaines des migrations, la double nationalité, l'intégration, les réseaux transnationaux, l'entrepreneuriat, les clandestins, les problèmes intergénérationnels, la religion. L'approche interdisciplinaire et la comparaison entre les continents apportent un éclairage nouveau et pédagogique.
Cet article élabore le concept de "communauté transnationale" comme forme originale et potentiellement puissante d'adaptation par le bas à la mondialisation du capital qui est ignorée par la recherche conventionnelle et mécomprise par les Etats. L'émergence de communautés nourries par les migrations qui se tiennent à cheval sur les frontières politiques et déploient leurs relations et leurs activités sociales simultanément dans le pays de départ et le pays d'accueil trouve sa racine dans la logique même de l'expansion capitaliste. L'entreprenariat transnational, qui tire profit des différentiels d'information et de prix entre pays, nourrit la croissance cumulative de réseaux et de firmes dans lesquels s'ancrent les communautés transfrontalières de longue distance dont les membres vivent une "double vie" étirée à travers deux sociétés nationales. Ce mode distinctif d'adaptation immigrante est favorisé par l'assèchement des emplois industriels bien payés dans les pays avancés ainsi que par la diminution des coûts de communication et de transport à longue distance. A terme, la transnationalisation du travail, dont les communautés transnationales sont la manifestation, est capable de freiner la croissance de l'inégalité internationale de richesse et de pouvoir. Néanmoins, dans le court terme, elle peut avoir l'effet inverse et creuser les disparités régionales et de classes dans les pays d'émigration.
L'expérience récente de plusieurs groupes immigrants aux Etats-Unis échappe aux théories en vigueur, qu'elles soient structuralistes ou fonctionnalistes, économiques ou sociologiques. Trop rigides, elles n'expliquent pas pourquoi certains groupes stagnent (les Portoricains par exemple) alors que d'autres s'élèvent rapidement. Le nombre d'entreprises d'origine asiatique a cru de 87
Etude de la pauvreté ethnique et de la mobilité économique à partir de l'observation empirique de trois minorités ethniques aux Etats-Unis, les Dominicains, les Cubains, les Chinois. Après une remise en cause des théories de la marginalité économique basées sur l'assimilation culturelle, le capital humain, la restructuration industrielle, l'auteur présente la nécessité économique dans l'entreprise ethnique et le petit commerce des groupes précités, en propose une explication en soulignant l'importance de la dimension communautaire, de l'économie ethnique et du capital social et en examine les implications pour une politique à l'égard des minorités.
Cette étude examine les liens entre le flux de transfert de fonds et le développement des petites entreprises dans l'une des sources principales de l'immigration de main-d'oeuvre aux Etats-Unis ces dernières années, provenant de la Dominicaine, République. L'hypothèse de travail est que les envois des émigrés Dominicains pourraient jouer un rôle significatif dans le développement des entreprises dans le pays d'origine, ce qui impliquerait que beaucoup de migrations soient motivées par le besoin de capital des petites entreprises pour soutenir leur existence. Si tel est le cas, un programme d'aide au crédit pour des initiatives de développement pourrait contribuer à réduire le flux migratoire, tout en stimulant les Dominicains installés aux Etats-Unis à rentrer au pays. Les résultats empiriques offrent un portrait de la migration dominicaine avec des variantes considérables avec celles généralement acceptées dans les cercles politiques.
Cet article évoque les théories conventionnelles qui prévalent sur les différents aspects de la migration internationale de main-d'oeuvre concernant les origines, la stabilité dans le temps et les schémas d'insertion professionnelle dans le marché du travail du pays d'accueil. Pour chacun de ces aspects l'auteur fournit des hypothèses explicatives provenant des notions telles que l'accroissement de l'articulation du système international et l'implantation sociale de ces sous-processus, en incluant les flux migratoires de main-d'oeuvre. Une typologie des modes d'insertion dans le marché du travail des pays d'accueil est présentée comme une formule heuristique destinée à organiser la diversité des mouvements migratoires contemporains tels qu'ils sont décrits dans la littérature empirique.
Ce rapport examine les causes de l'immigration clandestine vers les Etats-Unis, fait une analyse économique des données historiques et contemporaines disponibles, et propose une perspective alternative du processus. La nouvelle réforme de la politique d'immigration américaine, à travers l'Immigration Reform and Control Act (IRCA) de 1986, a altéré dans plusieurs directions le contexte dans lequel se déroule l'immigration aux Etats-Unis : l'opinion selon laquelle le pays perdait le contrôle de ses frontières est devenue très répandue dans les médias et l'opinion publique. Ce sentiment de peur atteint son paroxysme lorsque le chiffre de clandestins fut estimé à 12 millions. La perspective alternative du processus est manifestée par une série de corollaires pratiques et théoriques spécifiques concernant la probable poursuite du flux d'entrée sous différentes conditions.
Analyse secondaire de l'acquisition de nationalité américaine de Mexicains arrivés aux Etats-Unis au début des années 1970.
Analyse d'une enquête effectuée auprès de réfugiés Haïtiens arrivés aux Etats-Unis (Floride) entre 1980-1985 étudiant les caractéristiques de ces immigrants du point de vue de leur culture, emploi, croyances et des conditions d'arrivée et d'installation.
Ce texte a cherché à mettre en relief les différences systématiques qui existent entre différents modes d'entrée et d'intégration des groupes immigrants. Cette perspective qui s'articule autour de la question des modes d'intégration structuraux, notamment la notion d'enclave ethnique se situe donc en opposition à deux perspectives généralement acceptées : l'une axée sur les modes d'assimilation et l'autre sur la stratification du marché du travail. La typologie présentée ici reste cependant provisoire. De la même façon que des recherches sur les situations particulières de certains groupes ethniques ont permis de modifier, voire remplacer, les hypothèses plus générales existantes, on peut s'attendre à ce que les idées présentées, ici, fassent l'objet de révisions ultérieures. De nouveaux groupes d'immigrants sont en train de changer la composition de l'immigration aux Etats-Unis. Dans ce contexte, le regain d'intérêt au sujet de l'immigration, ne manquera pas de stimuler de nouvelles études empiriques et de nouvelles hypothèses de recherche.
Les auteurs analysent comment s'effectue l'intégration politique des immigrés et des réfugiés politiques, des Cubains en particulier, vivant aux Etats-Unis. Quel est leurs comportements en matière de naturalisation, de vote et d'orientation politique. Les différences entre les immigrés de différentes origines sont insuffisantes pour ralentir le processus de transformation d'une communauté d'exilés politiques en un groupe ethnique.
Analyse de la structure de la force de travail immigrée : à deux niveaux : exode des cerveaux et main d'oeuvre non qualifiée. Exemples pris dans le contexte des Etats-Unis.
Analyse des déterminants du revenu des migrants faite à partir d'entretiens avec des Mexicains et des Cubains venant d'arriver aux Etats-Unis, puis interviewés trois ans plus tard.