Ce dossier, sur la présence des Tsiganes en Europe Centrale et Orientale, fait état de l'ambiguité des politiques adoptées à leur égard et de la reproduction du phénomène de marginalisation ethnique. L'accent est mis sur les situations d'exclusion sociale et spatiale, sur la recherche d'identité collective, sur la non reconnaissance de la langue romani et des Roms comme ethnie distincte, sur l'insécurité des Sinti, sur la survie communautaire, sur l'absence de statut juridique et de la protection de la loi, sur la relation Etat-Tsiganes, sur la condition de "sous-citoyenneté" malgré l'objectif, visé par le nationalisme, d'effacer les différences ethniques.
La conscience ethnique préférentielle (le sentiment de forte appartenance à une communauté ethnique) chez les Tsiganes de Bulgarie. L'analyse des formes que revêt cet attachement (soit à un groupe restreint, soit à un groupe élargi, soit à la nation entière), et de ses modes d'expression pose la question de l'identité ethnique des communautés et de leur désignation officielle (Tsiganes, Turcs, Bulgares ou Roumains), selon la dimension identitaire qui est privilégiée (religieuse, linguistique, ethnique...).