Panorama des migrations étrangères en France depuis le début des années 2000 ; études sur les différentes diasporas (Maghrébins, Turcs, Chinoir, Indiens, Africains subsahariens); politiques d'accueil, de lutte contre les discriminations ; études des représentations, transmissions, identités ; questions liées à l'immigration : délinquance, islamophobie, statistiques ethniques, etc.

Quelles sont les relations historiques entre la colonisation et l'immigration ? C'est la question débattue au cours de ce premier colloque organisé, par la Cité nationale de l'histoire de l'immigration, en partenariat avec la Bibliothèque nationale de France. Si, dans l'actualité, l'immigration est au coeur de tous les débats, elle est aussi la source de toutes les confusions...(extrait de la quatrième de couverture)

Comment évaluer les actions d'intégration en faveur des populations d'origine étrangère ? Les actions engagées dans le cadre de la politique de la ville, et plus précisemment dans les contrats de ville, donnent quelques éléments de mesure. L'action du FAS, dans la définition des axes prioritaires des contrats de ville, est également déterminante. Mais comme le souligne l'auteur, la tentative d'évaluation se trouve confrontée à des difficultés multiples relevant du caractère pluridimensionnel du phénomène d'intégration, des différentes conceptions de l'intégration, des données socio-économiques générales, des groupes cibles étudiés.

A partir de plusieurs témoignages, l'auteur se demande quelle compatibilité peut-on envisager entre la pratique conforme au Coran, les valeurs de la réussite sociale et l'intégration selon les principes fondateurs de la société française. L'accent est mis sur le bouleversement de la structure familiale maghrébine en France, sur le "déni de mémoire" que les parents ont instauré en parlant très rarement de leur histoire avec les enfants. Les recompositions identitaires de jeunes qui suivent un parcours volontaire en termes culturel et/ou religieux sont aussi abordées. L'espace privé semble instaurer une selection sur les origines et donne à la religion une configuration de plus en plus symbolique et arbitraire. L'islam, en tant que référent religieux fort, semble alors refoulé. Ne sont préservés que les éléments qui permettent aux parents de résister aux facteurs de déstructuration de la cellule familiale traditionnelle.

Cet article se propose de faire un tableau synthétique des dynamiques associatives des jeunes issus de l'immigration dans l'agglomération lilloise, depuis la fin des années 70 jusqu'à nos jours, et il met en lumière les mutations profondes qui ont affecté ce tissu associatif depuis le tournant des années 80 : multiplication du nombre des associations, principe de mixité, orientation vers l'action sociale au détriment de la protestation qui régnait dans la vie associative, constructions identitaires plurielles. Par ailleurs, l'auteur retrace des répertoires d'action collective conditionnés par les systèmes d'alliance locale ainsi qu'une étude sur la sociologie des leaders associatifs et sur la structure de l'opportunité politique.

L'auteur étudie l'intégration politique des générations issues de l'immigration en France dans la région lilloise. Elle analyse les formes des mouvements associatifs de ces jeunes, les associations beurs, leur pathologie sociale, leur participation politique, les animations de quartier, leurs relations avec les associations d'immigrés et SOS Racisme et les mouvements sociaux dans la région lilloise auxquels ils participent dans les années 80. L'auteur dresse également un bilan de la recherche sur l'immigration en France et dans la région lilloise.

Pour les jeunes Maghrébins de France, dont la visibilité publique s'est constituée dans les années 80 par l'émergence du "mouvement beur", les associations ont surtout été perçues comme un relais au politique. Cet article tente de construire une sociologie de la vie associative des jeunes de l'immigration investis dans le champ politique et s'interroge sur le concept : intermédiaire culturel. Plusieurs points sont ainsi traités : l'espace associatif local, créateur de médiation polymorphe; l'illusion d'un mouvement "beur" solidaire; les associations de "beurs", des "entrepreneurs identitaires" plutôt que des médiateurs.

L'émergence d'un "mouvement beur" à l'orée des années 1980 en France, perçu par les médias comme politiquement homogène et générateur d'une dynamique associative intense, éclate dès la marche nationale de 1985 en révélant des stratégies conflictuelles de représentation politique des jeunes issus de l'immigration. Au cours d'une enquête dans la région lilloise, différentes stratégies identitaires assurant la promotion de discours sur l'intégration et la participation politique de ces jeunes dans le système politique local ont été confrontées à une sociologie des acteurs associatifs producteurs de ces discours. En analysant le parcours individuel des leaders, leurs capacités à mobiliser des ressources sociales et militantes et à trouver des "alliés" dans l'espace associatif local, auprès des institutions et des partis politiques, on comprend davantage comment ils agrègent des "audiences" de jeunes sur un registre d'actions collectives en adéquation avec le discours politique qu'ils développent.

Récit de l'expérience en France (Nord, Mons-en-Baroeul), où pendant six ans des conseillers associés ont représenté au conseil municipal les Monsois d'origine étrangère.