L'aire méditerranéenne n'a cessé d'être un lieu d'échanges et de migrations, un espace qui tout à la fois fascine, attire les hommes et les rejette, les contraint à l'exil. Attraction urbaine, exode rural, migrations économiques, excédents démographiques, peuplement colonial, recrutement de personnels, exils politiques, immigration structurelle, choix individuels, pratiques collectives : l'ouvrage observe dans l'Histoire, les grands mouvements et les cas d'espèce qui font de la Méditerranée une région emblématique des phénomènes de mobilité dans un monde où la sédentarité s'efface et où la migration est devenue "la multinationale du pauvre".
La vague migratoire des Portugais vers l'Europe et singulièrement vers la France remonte aux années soixante. Progressivement, et à la faveur du regroupement familial, c'est une communauté de près d'un million de personnes qui s'installe en France. Dispersés sur l'ensemble du territoire, avec cependant une forte concentration dans la région parisienne et dans les grandes villes, les Portugais organisent des pratiques systématiques de va-et-vient entre ici, la France, et là-bas, le village natal. Les Portugais retournent au pays pendant les vacances, investissent dans leur village et s'efforcent de participer à sa vie malgré leur longue absence annuelle. Cet ouvrage qui présente les résultats d'une enquête de terrain menée dans trois villages portugais à forte émigration permet de mieux connaître les caractéristiques de cette pratique.
L'étude de l'immigration portugaise en France revêt un rôle exemplaire pour la connaissance des mouvements migratoires internationaux : elle a porté sur 800 000 personnes environ, s'est déroulée pendant une phase très courte, en dehors du contrôle des Etats concernés. Enfin, fortement intégrée à la société française, la communauté portugaise préserve cependant ses liens et ses réseaux avec le pays natal.
A partir d'un historique des migrations, l'auteur détaille entre 1830-1974 la grande vague migratoire qui lance les Portugais vers l'Amérique à partir de la seconde moitié du XIXème siècle, puis, après une courte interruption due à la grande crise et à la Seconde Guerre mondiale, analyse le déferlement d'un nouvceau flux migratoire contemporain vers l'Europe. La deuxième partie de cette thèse de géographie tente de saisir le Portugal à travers son émigration et étudie le pays de naissance, son niveau de développement et les raisons pour lesquelles une partie importante de sa population a dû s'expatrier. L'émigration au quotidien est appréhendée notamment au travers des conséquences du retour, de l'investissement dans la construction de la maison, de l'épargne et du transfert de fonds.
Cet article (de 1984) examine les associations portugaises en France sous l'angle des ressources qu'elles offrent aux jeunes et de la participation de ces derniers aux activités. Il insiste sur le fait que les jeunes Portugais se trouvent en situation de relais au moment où les flux migratoires se tarissent, et que le destin des générations issues de l'immigration est en France.
La problématique de cette communication est d'articuler l'évolution différenciée de la vie associative à la vision qu'ont les instances régionales (au sens large du terme) du Portugal, aux enjeux que représente pour celles-ci son entrée dans la Communauté européenne, aux stratégies qu'elles déploient pour en devenir des interlocuteurs privilégiés. En un mot, après avoir approfondi les espaces d'autonomie conquis par les associations portugaises, la recherche doit reconsidérer l'action du pouvoir institutionnel sur leur devenir.
L'étude de la politique migratoire portugaise se veut exemplaire des contraintes rencontrées par un pays d'origine lorsqu'il tente de pallier les conséquences des flux des années 1960-1970. Après avoir rappelé dans quelles conditions s'étaient opérés les départs (dépendance des facteurs d'appel, illusions placées dans la théorie de la chaîne migratoire, incapacité à maîtriser les flux), l'auteur analyse les conséquences de l'arrêt des migrations décidé par les pays d'accueil dans les années 73-74. Le Portugal réorientera sa politique économique, évitera un retour massif des émigrés, auxquels il ne peut offrir de travail, alors qu'il a un besoin crucial de leurs transferts d'argent. Dans le moyen terme, les préoccupations essentielles du Portugal portent sur la gestion des communautés installées à l'étranger et la conservation des liens avec la mère-patrie.
Réflexion sur les politiques migratoires des pays d'origine à partir du cas du Portugal. Les leçons à tirer du flux migratoire des années 60 en Europe pour établir une politique d'émigration. Les conséquences de la crise économique européenne sur l'émigration : le rapport de domination économique, mesure économique de l'efficacité des politiques de départ. La gestion de la diaspora : légitimation idéologique, nationalité et citoyenneté.
Le double aspect de la vie associative des Portugais en France-discrétion et apparente intégration, liens étroits avec le pays d'origine-est analysé à travers le fonctionnement des associations, leurs stratégies, leurs leaders. Caractéristiques et rôle des réseaux communautaires informels, des réseaux institutionalisés. Acteurs et forces en jeu dans le mouvement associatif, participation de la seconde génération.
Les auteurs se posent la question du devenir du mouvement associatif Portugais, de sa reprise par la génération qui accède à l'âge adulte et de leur capacité à s'approprier ces lieux privilégiés de l'identité portugaise.
L'essor du mouvement associatif portugais en France est un phénomène exemplaire qui témoigne de la vitalité de la communauté portugaise, mais aussi de sa capacité à s'organiser dans l'immigration. Les auteurs s'interrogent sur ce mouvement à partir d'une recherche empirique qu'ils ont conduite sur un échantillon de vingt associations réparties sur le territoire français. Leur problématique s'articule autour du concept de la bilatéralité des affiliations qui rend compte de la dynamique identitaire des Portugais en France. Dans cette perspective, ils traitent du rôle des leaders dans les associations et examinent leur fonction sociale : assurer le passage du village à la ville et structurer de nouvelles identités. Cette démarche les amène à traiter de l'identité culturelle et nationale par rapport à une double polarité : symbolique et politique. En conclusion, les auteurs émettent quelques hypothèses quant au devenir du mouvement associatif, avec l'émergence de la deuxième génération.
Analyse socio-économique et historique de l'émigration portugaise, permettant à l'auteur de mettre en évidence le bagage migratoire de l'émigré, révélateur de l'identité inculquée aux jeunes.
La communauté portugaise qui est la plus importante-numériquement-des communautés immigrés de France passe pratiquement inaperçue. Les auteurs analysent le savoir faire migratoire de cette communauté, actuellement, plus soucieuse de préserver son identité, «sa lusitanité»-que de se fondre dans la société d'accueil-par le biais de la densité de son réseau associatif et de l'intensité des liens maintenus avec le pays natal.
Enquête sur les association portugaises en France et la place qu'y tiennent les jeunes. Etude socio-institutionnelle prenant en compte trois aspects de la vie associative : sa génèse, ses fonctions, son rôle dans la dynamique identitaire de la jeunesse portugaise en France
Conséquences des migrations au Portugal. L'importance du transfert de fonds entre 1956-1981. L'investissement dans les constructions et effets sur l'urbanisation : problèmes de la réinsertion des travailleurs immigrés de retour dans leur société d'origine.