Alors que l'Union européenne compte dorénavant 25 Etats et à l'heure où chacun cherche un fonds culturel commun à tous les Etats de l'Union européenne, il semble important de parler des minorités, car celles-ci font partie intégrante de la construction d'une "culture européenne".
Depuis quelques années, les minorités ethniques, culturelles et religieuses, longtemps oubliées, ont opéré un retour impressionnant dans les champs sociologiques et juridiques. Ce retour ne s'est pas accompagné d'une clarification conceptuelle et les organisations internationales ont même dû renoncer à donner une définition juridique de la notion de minorité. Simultanément de nouveaux concepts comme peuples autochtones, communautarisme, métissage, etc. ont fait leur entrée dans le vocabulaire, venant compliquer et parfois embrouiller les choses aux yeux du public et en tout cas nourrir des controverses. Le CETOB et GDM ont organisé un sméinaire commun les 29-30 novembre 1996 autour du thème "les minorités en question" afin d'y voir plus clair et de déterminer comment ces divers concepts s'articulent les uns par rapport aux autres.
Ce texte traite de la question des minorités ethniques, culturelles, nationales et religieuses dans le sens de "groupe de citoyens d'un Etat, en minorité numérique et en position non dominante dans cet Etat, dotés des caractéristiques ethniques, religieuses ou linguistiques différentes de celles de la majorité de la population, solidaires les uns des autres, animés, même implicitement, d'une volonté collective de survie et visant à l'égalité en fait et en droit avec la majorité". L'auteur présente ici un certain nombre de configurations minoritaires plus ou moins délicates ainsi que les solutions envisagées au fur et à mesure par la communauté internationale pour éviter les conflits ouverts.
Pour enseigner l'histoire aujourd'hui, il faut se demander comment s'est construit le mythe national, quelle est la place des minorités territoriales (Bretons, Occitans, etc.) ou d'Outre-Mer (Antillais, Réunionnais) ou des divers immigrés (Juifs, Roms, et ceux originaires le plus souvent d'anciennes colonies françaises). Quelle place faut-il accorder à l'Europe, devenue pluriculturelle. Ce colloque confronte le point de vue des historiens et celui des acteurs de la société.
Description de la situation de chacune des Républiques baltes et notamment des problèmes posés par la présence d'importantes communautés d'immigrés de langue russe
Malgré leur destin parallèle l'auteur traite séparément chacune des Républiques Baltes (l'Estonie, la Lettonie et la Lituanie) présentant la composition ethnique, religieuse de leur population, leurs spécificités socio-culturelles, leur héritage culturel, toujours présent malgré les efforts d'érosion du gouvernement soviétique, l'émergence du nationalisme, le poids de la diaspora balte, l'avenir face au rêve d'indépendance.
«Parmi les nombreux troubles nationalistes apparus en URSS au cours de ces dernières années, les événements de Moldavie depuis le milieu de 1988 sont sans doute ceux qui sont passés le plus inaperçus du public occidental. Ceux-ci, bien qu'ils aient commencé brusquement en 1988, ont pourtant de solides racines historiques et revêtent en fait une ampleur plus grande qu'on ne le pense en général».
Rappel historique de trois phases principales d'émancipation nationale et de luttes éthniques:-période révolutionnaire (1830-1919) où naissent la conscience d'identité et les principes fondamentaux : droits de l'homme, droits des peuples qui engendreront à terme le concept moderne d'Etat-Nation.-fin de la période coloniale (1947-1960).-période actuelle où certaines minorités englobées dans des Etats eux-mêmes décolonisés considèrent la décolonisation comme inachevée et demandent à leur tour leur émancipation. L'auteur dresse une typologie des mouvements identitaires : mouvements culturels, autonomistes, indépendantistes et guerre de libération.
Survol historique de la condition minoritaire en France depuis la fin de l'Ancien Régime, 1789-1984. Apparition du concept de minorités ethniques avec l'affirmation identitaire de trois ethnies de la diaspora en France de longue date : les Arméniens, les Juifs, les Tsiganes. Evolution des revendications des populations immigrées plus récentes pour la citoyenneté dans la différence et la préservation de l'ethnicité d'origine.