Pourquoi, alors que la société française a si longtemps fait leur place aux étrangers sans le dire, éprouve-t-elle ainsi aujourd'hui tellement le besoin contradictoire de "mettre en scène" l'intégration ? Ce n'est qu'après la décolonisation que l'école républicaine s'est préoccupée de ses "enfants de travailleurs migrants" mais pourquoi leur est-il si peu naturel de dire : "je suis intégré(e)" ? Si l'intégration est un faux problème, une question mal posée, il reste à comprendre pourquoi nous l'avons prise ou la prenons encore tant au sérieux; (Présentation de l'éditeur)
Pour remédier à la violence et aux incivilités, il faudrait avant tout restaurer l'autorité à l'école, lutter contre l'élitisme et les inégalités dans le système éducatif, remettre en question la "culture commune", et ouvrir l'enseignement, en donnant plus d'autonomie aux enseignents.
Série d'articles sur la violence. A côté des nécessaires actions de terrain, les pouvoirs publics ont un rôle important à jouer pour compenser les inégalités, les discriminations, la précarité
L'opposition des républicains et des multiculturalistes s'est radicalisée en France de façon polémique. S'appuyant sur la trop facile évidence de la « pluralité des cultures », le langage multiculturaliste projette sur les tensions actuelles de la société française une vision romantique de l'identité culturelle comme l'explique lui-même son principal théoricien Charles Taylor. L'examen de sa théorie, qui met à la base du multiculturalisme l'éthique de l'authenticité, montre qu'une politique de reconnaissance des « identités » évite difficilement les dangers du « communautarisme » et oblige à conclure que l'appel à « négocier » avec elles souffre de trop d'ambiguïtés pour constituer une réponse satisfaisante aux interrogations actuelles sur le rapport à autrui et les principes républicains.