Destiné aux juristes, cet ouvrage très dense tente de réunir l'état des travaux universitaires en la matière. La première partie aborde la question sous l'angle historique, de la Mésopotamie à l'Europe moderne, en passant par les traditions juridiques non-occidentales. Les seconde et troisième parties traitent successivement des minorités et des peuples autochtones, avec un regard particulier sur le cas français. Le rôle des organisations internationales et non-gouvernementales est particulièrement bien traité.
L'auteur retrace l'histoire des consciences nationales, des conceptions de l'identité dont sont issues les minorités en Europe centrale et orientale. Le droit international, tel qu'il est défini et appliqué aujourd'hui, reste fermé devant ces expériences singulières qui offrent de nouvelles façons de penser les relations entre l'Etat et la nation. Selon l'auteur, seule l'idée de multination, nouveau modèle d'organisation politique, pourrait prévenir les risques nationalitaires en Europe.