Ce dossier vise à montrer la fécondité de la démarche ethnologique pour l'étude des Tsiganes et traite divers thèmes : le statut du folklore et de la culture tsiganes en Hongrie ; le chant flamenco chez les Gitans de Jerez de la Frontera ; les maquignons tsiganes en Hongrie et le modèle anthropologique ; la diversité des itinéraires et l'uniformité des stéréotypes chez les Tsiganes ; le rôle de la parenté dans la formation d'une communauté manouche ; le mariage, un point crucial chez les Rom Kalderas (de Russie, Serbie et Roumanie) ; les terminologies de parenté tsiganes.
Les Tsiganes ont toujours été considérés comme une société sans éducation. Cette étude décrit l'attitude des Tsiganes face à l'école et particulièrement face à l'alphabétisation; leur autogestion de l'acculturation en dénonçant le concept trop souvent figé de culture orale.
Cet article entend apporter une contribution à l'étude d'anthropologie juridique des procédures des tribunaux Tsiganes. Cette approche est conduite à partir de deux points de vue : premièrement, une analyse de la vendetta et la maîtrise de celle-ci par les Rom xoraxané; deuxièmement, on cherche à voir dans quelle mesure ce groupe a pris certains traits culturels de la vendetta chez les Albanais et les a adaptés à son propre système social. Le contrôle social s'exerce à travers la vendetta ou la possibilité d'y recourir. La vendetta chez les Albanais, peuple que les Rom xoraxané ont cotoyé pendant plusieurs siècles, était une institution de premier plan. Il semble qu'elle ait conduit les Rom soit à l'adapter soit à influencer fortement leur propre mécanisme de sanction en lui conférant une certaine originalité.
Etude d'anthropologie d'un groupe de Tsiganes : les Xoraxane Roma en Italie qui rend compte de la vision du monde de ce groupe à travers l'observation de leur structure sociale, de leurs rites, tout particulièrement de leur conception de la mort et des croyances qui y sontTsiganes