Témoignages de trois jeunes Turcs sur leurs vacances en Turquie avec leurs parents, leur manière de vivre, si différente de la vie en France. Ils parlent aussi de leur expérience de vacances dans le pays d'origine, ou même à l'étranger.
Par crainte d'une acculturation et d'une perte d'identité turque, nombre de familles immigrées choisissent en Turquie celui ou celle qui partagera la vie de leur enfant en France. Ces unions sont bien souvent source de déceptions, de souffrance et de violence qui appellent une réflexion et des politiques ciblées dans le pays d'accueil.
D'après les chiffres du recensement de 1990, 94 de la population turque de France avait moins de 50 ans. Au vu de la jeunesse de cette population, ce n'est qu'à travers quelques cas que cet article propose une analyse du phénomène du vieillissement et de la mort concernant les Turcs résidant en France. Si les éternels aller et retour entre la France et la Turquie sont synonymes de la pérennité des liens tant avec les enfants qui ont grandi en France qu'avec leur pays d'origine, la mise en terre après leur mort ne peut s'envisager autrement qu'n Turquie.
La France est le deuxième pays d'accueil des Turcs qui représentent environ aujourd'hui 400 000 personnes. Arrivés depuis 1970, c'est une population jeune, renouvelée par le regroupement familial, majoritairement employée dans le bâtiment-travaux publics ou l'industrie automobile et aujourd'hui tentée par la création d'entreprise à caractère artisanal. Concentrés dans certaines régions, ils se regroupent de manière à affirmer leur visibilité et préservent leur identité par la généralisation des mariages endogamiques, ce qui contribue avec l'absence de maîtrise de la langue française à retarder leur intégration.
Malgré les efforts de Mustapha Kemal pour instaurer la laïcité en Turquie, cette dernière est menacée en permanence et pose également des problèmes pour les associations laïques de Turcs en France qui se sentent peu soutenues par la population de notre pays.
Histoire et évolution des flux migratoires des Turcs en France. Due à des conditions économiques ou politiques, cette immigration est hétérogène. Turcs, Chaldéens, Kurdes, musulmans de diverses obédiences composent cette immigration. L'élément fédérateur est essentiellement la langue turque.
L'exode rural est à l'origine de l'immigration des Turcs entre 1969 et 1974, vers l'Allemagne d'abord, puis vers la France. Le mouvement s'amplifie après les années quatre-vingt à la suite du coup d'état militaire en Turquie et à la politique de regroupement familial en France. La communauté turque en France est divisée, par des rivalités d'ordre linguistique et sur le problème de la religion. Son intégration est difficile, coutumes et tradition maintenant d'infranchissables barrières (en particulier pour les femmes) et nécessite un important travail social de la part du pays d'accueil.
En France, l'organisation communautaire turque est très structurée autour de l'habitat et du commerce d'une part et des associations, de la mosquée, des lieux de réunion d'autre part.
Le regroupement familial a été demandé très tôt par les Turcs arrivés en France. Une caractéristique de cette population est la maîtrise des alliances matrimoniales. L'intégration est plus ou moins réussie, et liée souvent aux problèmes familiaux, perte d'autorité du père, rébellion des filles, repli communautaire.
A partir d'un échantillon de femmes originaires de Turquie, le plus souvent issues d'un milieu rural, l'enquête révèle que l'immigrée turque arrive en France grâce au regroupement familial qui succède rapidement à son mariage. Il s'agit donc d'une population jeune où l'analphabétisme est fréquent et qui subit toujours le poids du contrôle social de sa communauté. Prisonnières d'un milieu fermé, peu d'entre elles exercent une activité professionnelle. La formation et l'alphabétisation est la première des priorités.
Constituant une nouvelle communauté d'immigration en France, les Turcs semblent exclus du système social commun du fait même des difficultés linguistiques et culturelles des adultes immigrés et des enfants à franchir le seuil de la langue française.
Sur les étapes et l'évolution de l'émancipation des femmes turques. Analyse fondée sur une discussion avec une femme turque émigrée en France. Une partie porte sur le rôle de l'émigration dans cette évolution chez la femme restée au pays et chez l'émigrante.