Etude des étapes et modalités de l'intégration des migrants, envisagée comme un parcours à la fois spatial et rituel d'un lieu social à un autre. L'ethnicité est ici interrogée du point de vue de sa production sociale et urbaine dans une approche symbolique du trajet migratoire. Synthèse d'une contribution publiée dans le rapport de la MIRE «France pluri-ethnique : quelques recherches en l'immigration».
Cette étude montre comment s'élaborent et s'énoncent les codes d'une discrimination ethnique au sein même de dispositifs institutionnels en France (Bouches-du-Rhône, Marseille), (première moitié du siècle). Ces codes et ces dispositifs se manifestent pour gérer et capter les flux migrants, visant essentiellement une gestion territoriale de ces populations; un mode opérationnel qui manifeste une «fascination anthropologique» pour les spécificités ethniques.
Analyse de la cohabitation centrée sur le facteur temps comme dimension et règle coutumière dans la formation de la cité HLM considérée comme un lieu consenti d'histoire commune. Enquête menée dans cinq cités HLM en France (Marseille). La durée de séjour dans les cités : mobilité et captivité des habitants. Une communauté appartenant à une même génération : l'impact sur l'idéal communautaire. Les réseaux familiaux et relations familiales : leur rôle dans la sédentarisation et dans la territorialisation. L'ethnicité, celle des Maghrébins, et le rapport à l'espace.
Territorialisation du flux migratoire en France (Marseille). Les codes culturels et modes d'organisation qui ont régi le peuplement de cette ville sont analysés à travers l'historique des migrations d'Italiens, d'Arméniens, de Maghrébins, de réfugiés, etc..., à travers leur accueil, leur parcours et leur dilution dans l'espace urbain entre 1900-1970. Etude de la mobilité géographique et du territoire en tant que pratiques de l'espace et couple à partir duquel s'organisent les codes de citoyenneté.