Réflexion sur l'aide humanitaire dans le cadre du nouvel ordre économique international. L'analyse de la carence de la politique des Etats en matière de réfugiés, des motivations qui sous-tendent l'action humanitaire, de la politisation et militarisation croissante de cette action ainsi que la multiplication des exodes de populations conduit l'auteur à dresser un bilan négatif de la situation.
Bien souvent confrontés à des situations difficiles, les journalistes, qui enquêtent sur les réfugiés, sont tenus d'être le plus impartiaux possible. «Comment résolvent-ils les dilemmes moraux qui se posent à eux. Dans quelles mesures les médias influencent-ils l'opinion publique et comment peuvent-ils être utilisés le plus efficacement pour défendre la cause des réfugiés».
L'auteur de l'article revient ici sur le problème de l'attitude de la communauté internationale, face à l'accueil des boat people Vietnamiens, qui s'est basé pendant une dizaine d'années sur une tolérance des pays de premier accueil de la région, tolérance qui était sujette à la bonne volonté des pays de réinstallation d'accorder «une vie nouvelle dans un pays du monde libre» aux personnes en fuite. Or ces mêmes pays se forcent désormais, contraignant les premiers, dont la capacité d'accueil arrive à saturation, à pratiquer des politiques extrêmement restrictives, voires contraires à tout esprit humanitaire.