Actes des 2e et 3e séminaires du Groupe européen de recherches sur la justice pénale tenus à Corfou du 5 au 7 octobre 1998 et du 5 au 3 juin 1999. Aujourd'hui, le rôle de l'Etat social est remis en question dans la plupart des sociétés occidentales. Sommé de se retirer de la sphère économique et de moins en moins capable d'assumer ses missions sociales, l'Etat semble amené à rechercher un sursaut de légitimité dans l'exercice de ses fonctions d'autorité, à la faveur de l'importance prise par les thèmes de la délinquance et de l'insécurité. On assisterait ainsi à la prise en charge par la pénalité d'un nombre croissant de problèmes sociaux, auparavant du ressort d'autres institutions telles que la famille, l'école, le monde associatif ou le monde du travail, et, dans le même temps, à l'extension et au durcissement du contrôle social, en particulier à l'égard de groupes dits "à risques" tels que les jeunes, les étrangers, les usagers de drogues ou les délinquants "sexuels". Le présent ouvrage tente de faire le point sur ces changements qui émergent en posant l'hypothèse de la pénalisation du social comme nouvelle mise en forme des rapports sociaux. (Présentation éditeur)