La description des routes migratoires et des conditions de vie des migrants transméditerranéens met en évidence la complexité des formes de mobilités et l'écart entre la réalité de la condition migrante et la représentation dont elle fait l'objet. Cet écart est illustré par la description des discours sur la culture des migrants et par l'analyse de la criminalisation des immigrés.
La relation entre police, migrations et problèmes de sécurité a commencé à la fin du 18°siècle, dans le cadre du développement économique et social de l'Europe occidentale. Les politiques sécuritaires en Europe tendraient, selon l'auteur, à endiguer l'émancipation des "peuples subalternes" de la planète
Au cours de ces dernières années, dans presque toutes les sociétés européennes, les problèmes sociaux ont été perçus et traités de plus en plus souvent comme des questions d'insécurité et attribuées de plus en plus systématiquement à l'immigration dite "clandestine" ou aux jeunes d'origine étrangère. Afin de rendre compte de ce processus, il faut le rapporter à une tendance globale à la criminalisation de l'immigration, tendance due elle-même aux politiques étatiques. La crise du modèle traditionnel du côté des immigrés et de leurs sociétés d'origine s'accompagne ainsi d'un consensus de plus en plus favorable à la criminalisation de l'immigration au sein des sociétés européennes.
Révision et mise à jour des cadres statistiques. Intégration des migrants en Europe et en Italie. La réforme des politiques migratoires. Polices pour le contrôle de l'immigration. Insertion professionnelle. Déviance et victimisation.
Bilan de la dégradation de la politique d'immigration italienne.
Cet ouvrage réunit plusieurs contributions sur le thème de la déviance, la délinquance et la criminalité attribuées aux immigrés. Au cours de ces dernières années, dans les pays d'immigration, le nombre d'immigrés arrêtés et détenus a constamment augmenté. Cet ouvrage se propose, à travers les différentes contributions, d'étudier comment interagissent entre eux tous les facteurs et acteurs engagés dans la construction sociale de l'immigré comme déviant.
Synthèse de plusieurs recherches portant sur différents aspects de la migration internationale, dans le but de dégager quelques points essentiels pour l'approche de la réalité effective des migrations en Europe. Les différents points traités sont l'émigration et l'immigration, la situation de la société locale d'origine et d'émigration, la logique sécuritaire des pays dominants, les immigrés et le droit commun du pays d'accueil, le patrimoine culturel de l'émigré-immigré, les réseaux communautaires et les enjeux.
Qu'ils soient de première ou de seconde génération, les immigrés en France surprennent par leur créativité. Plus de 15
La migration internationale s'inscrit aujourd'hui dans un contexte de mondialisation de l'économie qui modifie le marché du travail. Les travailleurs migrants s'y adaptent remarquablement et cette main-d'oeuvre continue à être nécessaire au développement économique des pays industrialisés. Le redéploiement des travailleurs dans l'économie informelle, le passage des salariés vers le secteur tertiaire ou le travail intérimaire enfin, l'augmentation du travail indépendant, liée le plus souvent à la création d'entreprise caractérisent leur adaptabilité au marché de l'emploi. Le recours à l'ethnicité comme principe interprétatif de l'usage de réseaux communautaires nécessaires au développement d'entreprise est particulièrement faux.
Cet article se limite à une mise à jour de la situation de l'immigration en Italie, d'après les données officielles de février 1991, c'est-à-dire après la fin de la régularisation des clandestins. Le cas italien mérite une attention particulière car il permet d'observer que la plus récente immigration dans un pays qui était d'émigration se rapproche rapidement de celle dans les pays d'immigration ancienne, tout en mettant en évidence les caractéristiques nouvelles de l'immigration, aujourd'hui, en Europe. Des données statistiques viennent compléter cette analyse : nombre d'étrangers en Italie au 31 décembre 1990, principaux pays d'origine des immigrés extra-communautaires, distribution territoriale, principales nationalités des régularisés comme travailleurs indépendants.
Etude du racisme en Italie, pays le plus «pro-immigrés» d'Europe. Le racisme italien n'a rien à voir avec un rejet de l'immigration, il n'est pas le fait non plus d'un intégrisme nationaliste, ni d'un traumatisme de la décolonisation. L'article montre que la montée, ces dernières années, de l'intolérance, de la violence et du racisme à l'égard des immigrés s'inscrit, en Italie, dans la destructuration de la société, très aiguë depuis la fin des années 1970. L'immigration joue le rôle d'une fonction-miroir pour la société italienne; l'immigré est un nouveau bouc-émissaire sur lequel se défoulent impunément les tensions et les «catégories élémentaires du social» (violence et instinct du pouvoir).
Réflexion sur la mutation qui affecte l'immigration en Europe, en France en particulier, située dans le cadre d'un débat plus général touchant la sociologie. Référence aux théories américaines sur les migrations. L'importance accordée aux facteurs culturels. L'ethnicité et les affaires aux Etats-Unis (ethnic business) : exploitation d'un élément ethnique. La promotion sociale et professionnelle des immigrés en Europe : stabilisation et stratégie d'affirmation. Les données statistiques sur les mutations de catégorie socio-professionnelle en France classées par : immigrés, français par acquisition, français salariés, commerçants, etc... En annexe : le concept de communauté selon TONNIES (F.), théorie de l'ethnicité, le réseau social selon CATANI (M.).
Cet article présente les résultats d'une recherche réalisée en 1983-1984 sur les motivations des jeunes nés en France de parents Italiens, Espagnols, Portugais et Marocains qui déclinent la nationalité française par le jeu de l'article 45. L'enquête a porté sur un échantillon représentatif de 150 jeunes. Les auteurs tentent de montrer comment, en séparant société et Etat-Nation, les jeunes autochtones issus de parents étrangers, modifient le cadre habituel du débat institutionnel, politico-législatif, pour mettre l'accent sur le devenir individuel de la personne dans la continuité familiale.
L'évolution de la communauté italienne en France à travers plus d'un siècle d'histoire et l'émergence des associations régionales. Approche socio-politique et socio-anthropologique : les générations de migrants Italiens entre 1830-1985, intégration, réseaux communautaires. Stratégies politiques de l'Italie et de la France face à la migration et stratégies politiques des migrants : mouvement associatif (1900-1960), associations régionales (1960-1985), typologie des associations. Vie associative : relations au sein des associations, entre générations, liens avec les villages d'origine, perspectives d'avenir. En annexe : étude de cas de l'association parisienne «Laziali di Casalviani».
L'objectif de cette étude est l'analyse du rôle des associations dans le devenir des populations immigrées et des jeunes d'origine étrangère, en particulier en ce qui concerne l'insertion ou l'intégration dans la société en France. Réflexions critiques sur la littérature disponible sur ce domaine, sur l'évolution historique de la sociabilité des immigrés. Rapports par nationalité (Italiens, Portugais, Espagnols, Maghrébins, Africains, Asiatiques du Sud-Est, Turcs) et par région établis à partir d'un historique de l'implantation étrangère à l'échelle locale et de l'enquête sur le terrain.