Si la dette des pays pauvres n'est pas la cause unique des problèmes de leurs peuples, elle les accentue en grevant les ressources économiques et humaines. De même, la question des sans-papiers doit être analysée à la lumière des mécanismes de la dette qui provoquent faim et misère et poussent au départ vers les pays riches qui, eux, se protègent et dressent des barrières. Cet article analyse, d'une part, la question de la dette financière et de la dette humaine (misère, violences politiques et pénurie des moyens de recherche scientifique et technique dans les pays d'origine), et, d'autre part, le rôle des migrants en tant qu'acteurs et partenaires du développement. Pour conclure, l'auteur explique les raisons qui devraient inciter à régulariser les sans-papiers.