Ce vaste panorama de l'évolution de l'immigration en France entre 1945-1990 démonte quelques mythes relatifs aux travailleurs étrangers où domineraientlargement les Maghrébins musulmans récemment arrivés. Les réalités sont rétablies à travers une analyse : 1) du rôle de l'Etat et de la politique migratoire française; 2) des caractéristiques des migrants et des stéréotypes erronés qui leur sont attachés; 3) des conséquences des mesures de restriction et de contrôle de l'immigration; 4) de la répartition géographique et socio-professionnelle des migrants.
L'état de la recherche en matière de migration en Suisse révèle une évolution dans l'étude du phénomène qui dans les années 60 concernait essentiellement les aspects médicaux et psychiatriques; un tournant est marqué dans les années 70 par l'apparition d'études sur les femmes et la scolarisation des enfants pour enfin dans les années 80, aborder les questions d'identité nationale et de naturalisation. En ce qui concerne la recherche au Royaume-Uni elle évolue de plus en plus vers l'étude des minorités ethniques dans la société britannique, concernant la deuxième ou la troisième génération.
Les immigrés originaires du Bangladesh installés en Grande-Bretagne représentent une proportion relativement faible de la population qui vient des pays du Nouveau Commonwealth. Ils constituent cependant un groupe bien distinct, notamment par le caractère concentré de leur répartition géographique dans certains quartiers de Londres et de sa proche banlieue. Cet article se propose, à partir des résultats du recensement de 1981, de préciser la distribution de ces immigrés à la fois à l'échelle nationale et dans la région de Londres; puis, d'examiner certaines incidences de cette concentration sur la fourniture de services sociaux, notamment de services médicaux, dans une des circonscriptions les plus désavantagées de la capitale.