L'entrée et le séjour des étrangers sur le territoire national et l'intégration de ces étrangers (ou de leurs enfants) dans la société française sont deux grands chapitres mis au centre de l'actualité.
Suite à la création d'un ministère de l'Immigration et de l'Identité nationale par Nicolas Sarkozy, élu président de la République en 2007, huit historiens de la Cité nationale de l'histoire de l'immigration ont démissionné et ont lancé une pétition signée par plus de 10 000 citoyens en moins d'une semaine. L'auteur explique les raisons de ce mouvement. Il montre que la logique identitaire, née au XIXe siècle, a depuis constamment alimenté les discours nationalistes. Il rappelle que au cours des années 1980, c'est Jean-Marie Le Pen qui a popularisé l'expression « identité nationale » pour stigmatiser les immigrés. (Extrait de la quatrième de couverture).
Cet atlas présente les vagues d'immigration successives depuis le XIXe siècle et les caractéristiques sociales, culturelles et religieuses des populations issues de l'immigration. Qui se fait naturaliser ? Quelles sont les formes de métissage ? Y-a-t-il une mobilité sociale et géographique des immigrants ? Le rejet de l'Autre, le racisme, l'antisémitisme ainsi que les problèmes propres aux milieux sociaux ayant connu le déracinement sont également abordés.
Identifier une personne, c'est la reconnaître comme un individu unique, un être autonome, avec lequel il est possible d'entrer en relation. L'identification apparaît ainsi comme l'une des modalités fondamentales du lien social, car les individus ne peuvent nouer des rapports entre eux que s'ils se distinguent les uns des autres (y compris dans la cellule de base que constitue la famille). Depuis quelques années le nombre d'études consacrées à la question de l'identification des personnes a connu une progression exponentielle, à tel point qu'il n'est pas exagéré de dire que ce thème est devenu aujourd'hui un objet autonome de la recherche en histoire et en sciences sociales. Les textes rassemblés ici donnent un bon aperçu du dynamisme de ce nouveau chantier. Le problème n'est plus, désormais, de s'interroger sans fin sur la définition de « l'identité » dans les différentes « cultures », mais d'étudier les pratiques concrètes et les techniques d'identification « à distance », en les envisageant comme des relations de pouvoir mettant en contact les individus qui ont les moyens de définir l'identité des autres et ceux qui sont les objets de leurs entreprises. (extrait de la quatrième de couverture).
Le racisme serait-il devenu une catégorie de la délinquance populaire à inscrire au passif des plus défavorisés ? Pour Gérard Noiriel cela est inacceptable car faux. Il éclaire d'un jour cru les nouveaux contours de la stigmatisation raciale contemporaine, fort différente du racisme des années 1930. En se défaussant de la production de stéréotypes, les professionnels de la parole publique, les élites, se refusent à assumer leurs responsabilités. Il nous invite à nous accorder sur les faits pour déjouer fantasmes et abus de langage.
L'histoire de France, depuis le XIXe siècle, a été marquée et en partie façonnée par l'immigration. Il convient donc d'aborder la question migratoire sans l'isoler des contextes dans lesquels elle s'est déroulée, pour en parler autrement et la réhabiliter comme partie prenante de l'histoire politique légitime. L'auteur insiste sur les phénomènes d'opinion, de mémoire collective qui ont toujours accompagné la présence étrangère, afin de relativiser les débats politiques actuels et de montrer en quoi la vie politique, sociale, économique et culturelle française a été marquée par l'immigration de masse.
Cet ouvrage rassemble les contributions de nombreux chercheurs et professionnels présentées lors du colloque de Tallange en mai 2004. Si le concept d'intégration est une idée de base des sciences sociales depuis le XIX° siècle, il est appliqué depuis une vingtaine d'années dans les pays européens essentiellement à des populations immigrées. L'ouvrage analyse la construction des discours qui en découlent, ses développements sémantiques, ses utilisations dans la société politique. Les textes reviennent notamment sur la première déclinaison entendue du mot intégration, celle par le travail, mais également sur la place de la famille et des femmes de l'immigration.
Différenciant mémoire et histoire, l'auteur expose les ressorts de son "engagmeent civique", qui est d'opposer une pensée critique au discours des politiques ; de plus, la transmission de son savoir répond à une nécessité sociale.
Historique de la mise en place du statut actuel des professions de santé en France en tant que professions "protégées", fermées aux étrangers, et tout particulièrement aux ressortissants non communautaires.
Outils de la socio-histoire pour éclairer les grandes questions qui ont été au coeur de l'actualité depuis vengt ans : la crise du mouvement ouvrier, les problèmes de l'immigration, la recrudescence du nationalisme, la place de l'Etat dans la société. Le chapitre intitulé Les jeunes d'origine immigrée n'existe pas invite à poser autrement les problèmes de l'immigration.
L'histoire du droit d'asile en France ne se comprend qu'à partir de la distinction entre étrangers et nationaux établie par la loi sur la nationalité en 1889. Le principe de la souveraineté de l'Etat qui délivre à ses ressortissants un passeport n'est pas entièrement remis en cause par la convention de Genève en 1951 car chaque pays détermine qui peut obtenir le statut juridique de réfugié. Les demandeurs d'asile déboutés par ces procédures le sont au regard de considérations économiques qui privilégient la fermeture des frontières au mépris de la dimension politique d'accueil des exilés.
L'immigration est une dimension décisive du développement du capitalisme français depuis deux cents ans. La perspective historique empruntée par G. Noiriel, historien, éclaire le rôle des immigrants dans la construction de la classe ouvrière. Si le cadre juridique s'impose comme une composante majeure de l'intégration, l'exclusion qui l'accompagne joue un rôle déterminant dans la structuration du marché du travail (résumé de la revue)
L'auteur développe l'hypothèse que l'intégration des classes populaires dans l'Etat-nation et l'exclusion des étrangers sont les deux facette d'une même logique apparue en France sous la IIIe République.