A partir du constat que c'est dans la trame historique des flux migratoires dont est issue la "deuxième génération" que l'on doit d'abord chercher la raison des continuités et des ruptures à travers lesquelles émergent les nouvelles identités, l'auteur étudie les différents visages des migrations africaines en France, et analyse ensuite d'une part la famille en tant que foyer principal de l'africanisation des jeunes, notamment à travers la langue utilisée et la pratique religieuse, d'autre part l'école et la ville en tant que défis de francisation des jeunes issus de l'immigration africaine en France. Enfin, l'auteur se pose la question de l'identité collective de cette même jeunesse et sa place dans la société française.
Les Africains présentent la particularité de reproduire dans le pays d'accueil leurs structures communautaires. Les témoignages de responsables associatifs, de chercheurs et de travailleurs sociaux permettent de comprendre comment les communautés africaines vivent la migration en France. Deux communautés sont l'objet d'études plus particulières : les Sahéliens de la région du fleuve Sénégal et les Toucouleur Sénégalais. La question des travailleurs africains résidants en foyer est l'objet d'une contribution ainsi que la pratique de l'excision qui perdure malgré la répression.
Analyse des relations familiales, de la place que les femmes d'Afrique Noire en France occupent dans la micro-société africaine et dans la société française et du rôle qu'elles jouent. La nouvelle réalité qu'elles vivent tend à modifier non seulement les relations réciproques des hommes et des femmes, mais toute leur évolution. Les enjeux féminins de la migration ne se déterminent pas seulement par rapport à la société d'accueil, mais également par rapport à la société africaine, ici, et au pays d'origine. Pour illustrer cette idée, l'auteur prend l'exemple de la représentation de l'argent et de son partage au sein du couple.
Cette recherche sur les conditions de vie des femmes noires en France (Haute-Normandie, Le Havre) a comme objet l'insertion des femmes africaines originaires des pays au Sud du Sahara, notamment du Sénégal, du Mali et de Mauritanie, dans l'espace urbain français. Confrontées à la fois au monde urbain et à une société étrangère, ces femmes Soninké, Toucouleur et Manjar sont soumises simultanément à deux processus d'adaptation : ce sont les modalités de cette double rencontre qui sont au centre de cette étude. L'auteur ne se limite pas au témoignage personnel, mais essai de le replacer dans un ensemble qui fait de cette étude non pas une monographie localisée mais une analyse générale du parcours d'acculturation des femmes d'Afrique noire en France. Plusieurs points sont analysés : les causes des migrations, les conséquences des migrations, les étapes de la migration, la vie quotidienne, les relations entre les sexes, la polygamie, la fécondité...
La liberté de se déplacer, le rapport à l'argent et notamment au travail salarié, la maîtrise de la fécondité, les liens conjugaux, l'éducation sont les principaux enjeux des rapports entre hommes et femmes, africains immigrés en France. Quel modèle l'emportera : une nouvelle conjugalité inspirée de l'idéal du couple, ou bien la solidarité et l'organisation des femmes entre elles, maintenant la distance avec l'univers masculin.