L'ouvrage regroupe des recherches innovantes menées par des étudiants en thèse ou en DEA et propose ainsi de découvrir la richesse de la recherche interculturelle francophone que ce soit sur les questions d'identités dans les situations de contacts des cultures, des représentations sociales dans le rapport à l'Autre, ou encore dans la construction collective de l'ethnicité qui va de la mémoire culturelle des jeunes des cités périphériques aux pratiques du tag ou à la contestation par le rap. Une partie importante est consacrée aux aspects culturels de l'éducation.
Cette recherche s'intéresse à la population migrante ouvrière d'origine maghrébine aux usines Renault de Boulogne-Billancourt, en situation d'exclusion par la perte d'emploi. Deux moments forts ponctuent cette étude : une première enquête qui renvoie les sentiments de ces OS au moment du licenciement, et une seconde enquête, effectuée deux années plus tard, qui tente de repérer leurs devenirs socio-professionnels. Spoliés de leur légitimité identitaire en tant que "travailleur", ils avancent des déterminations diverses, entre autres familiales qui rendent leur retour à la société d'accueil impossible et qui permet d'avancer l'existence d'une forme d'intégration sociale spécifique où la revendication culturelle n'est pas absente.