Ce livre démontre que l'immigration est nécessaire car elle est un moyen de puissance économique, sociale et culturelle, pour la France comme pour l'Europe. Et il faut avoir le courage de réaffirmer que notre avenir, c'est celui d'une nation humainement métissée et culturellement unie autour des valeurs républicaines de solidarité, de liberté et de respect de la dignité des citoyens.

Dans cet essai l'auteur se livre à une analyse détaillée des lois Pasqua et de leurs conséquences sur le statut des étrangers et des immigrés. Il propose en outre un examen des modifications introduites dans ce dispositif par le projet de loi Debré.

Réquisitoire contre la politique d'immigration en France menée par Charles Pasqua, ministre de l'Intérieur. Après avoir critiqué la législation mise en place en 1993, l'auteur dénonce l'ensemble des mesures prises pour contrôler le flux migratoire. Ce climat rappelle celui de la crise économique des années trente et ne favorise pas l'intégration des étrangers.

Cet essai démonte les mécanismes qui ont fait de l'immigration maghrébine un débat franco-français et de l'intégration d'une minorité un enjeu politique. S'interrogeant sur le rôle catalyseur des immigrés, l'auteur procède à une analyse minutieuse : 1) de l'évolution des mentalités en France en relation avec les mutations politiques, sociales, morales, 1950-1980; 2) de la découverte de l'immigration générant le fantasme de l'invasion; 3) du processus de ségrégation face à la menace d'une indésirable intégration. Enfin l'auteur nous livre ses réflexions sur l'islam (cet "ennemi intime", les femmes immigrées-musulmanes, le vécu du musulman immigré dans la société française) et sur la citoyenneté (redéfinition des concepts de Nation et de laïcité).

L'intervenant établit la distinction entre identité, nationalité et citoyenneté européennes. Il définit, ensuite, les fondements de la citoyenneté européenne.

L'utilisation abusive des statistiques, l'absence de définitions claires concernant des termes comme «intégration», «insertion» ou «assimilation» ont entrainé ambiguïtés, interprétations contradictoires, fantasmes en chaîne. Par ailleurs, la marche d'une société pluriculturelle suppose nécessairement un dialogue-et parfois un conflit-entre les cultures. Au-delà même du religieux, la frustration identitaire de trois jeunes filles musulmanes rejoint celle de tous les exclus. En effet, il ne peut y avoir intégration que s'il y a reconnaissance des minorités sociales, religieuses ou culturelles. Pour comprendre les enjeux actuels de l'intégration, il n'est pas inutile d'effectuer un retour en arrière. Les Français sont partagés entre une tradition assimilationniste multiséculaire et une mauvaise conscience héritée du passé colonial.

Réflexion sur le concept d'identité et la seconde génération. Examen des problèmes théoriques. Analyse, à leur lumière, du rapport des jeunes de la seconde génération à la culture d'origine, ainsi que des nouvelles identités en formation (appartenance nationale, religieuse et socio-professionnelle) débouchant sur une insertion en France.