A travers l'ouvrage, les auteurs tentent de démontrer que la nouveauté aujourd'hui n'est pas tant l'aggravation d'une ségrégation urbaine entre quartiers bourgeois et quartiers populaires, que la partition sociale de ces derniers. L'affaiblissement des solidarités de classe s'y fait au bénéfice de l'exacerbation du racisme et de ses affrontements interethniques sur fond d'insécurité sociale. La mobilisation de l'ethnicité comme mode de gestion des rapports sociaux n'est pas non plus récente, mais aujourd'hui l'usage qui en est fait permet de neutraliser l'affrontement de classes.
Ce cahier rend compte des travaux menés par le groupe d'étude et de recherche sur l'intervention sociale qui s'est interrogé sur le travail social et les travailleurs sociaux.Les contributions d'historien, de sociologue, de géographe et d'éducateurs nourrissent cette recherche action.Les auteurs concluent par l'évocation de questions : repenser le travail social , est ce possible? Qui est le mieux placé pour animer les mécanismes de solidarité et de redistribution?
Après une présentation statistique de la population étrangère, l'auteur examine les politiques migratoires de certains pays européens. Il distingue trois modèles d'"intégration" : l'universalisme assimilationniste du projet français; le relativisme particulariste du projet britannique et les contradictions du projet allemand orienté vers un système d'immigration temporaire.
L'auteur s'intéresse à la façon dont, dans certaines situations, des gens deviennent racistes, ou s'expriment de plus en plus ouvertement de manière raciste. Il examine ici la montée du racisme dans trois villes et lieux différents : le quartier de l'Estaque à Marseille, à Roubaix et à Mulhouse.
Examen de la localisation des immigrés dans les quartiers parisiens et analyse de la spécificité par rapport à l'agglomération. L'auteur réfléchit également à la complexité des situations de ségrégation et d'exclusion faites aux populations étrangères dans la capitale.
Plutôt que d'utiliser le concept de race et d'ethnicité pour identifier et comprendre le quart-monde de la ville, c'est-à-dire localiser la différence, les valeurs déviantes et la culture étrangère, l'auteur tente de localiser le sens du statut des minorités raciales et ethniques dans le contexte urbain britannique. Cet article traite du cas de Liverpool.
L'auteur retrace brièvement l'histoire du développement socio-économique de l'agglomération toulousaine. Elle propose ensuite une série de réflexions générales sur les politiques urbaines et la politique de développement social urbain qui y ont été menées.
Après un bref examen de la situation migratoire en Catalogne, l'auteur traite des caractéristiques de l'emploi des immigrés marocains à Barcelone. Il analyse ensuite la logique de distribution territoriale de ces travailleurs.
Analyse des notions de discrimination et de ségrégation qui s'inscrivent, en fait, dans un vaste débat sur les rapports entre différence et inégalité. L'auteur distingue trois approches différentes de ces notions : celles s'intéressant aux actions et pratiques (dominantes en droit français); celles orientées vers l'analyse des états et des indicateurs (approches anglo-saxonnes); enfin celles qui considèrent prioritairement les processus de discrimination ou ségrégation.
Le risque de l'usage abusif de la notion de "ghetto", selon l'auteur, est de figer les représentations des dynamiques urbaines locales et de réduire le quartier et sa population stigmatisée à un rôle de "bouc émissaire". Le "ghetto" assimilé à l'espace de la non-urbanité associerait tous les péchés de la monofonctionnalité, de la concentration outrancière, du chômage grandissant, de l'immigration non contrôlée et de la délinquance.
Analyse des éléments constitutifs du déplacement ou de la sédentarité des Maghrébins dans la région de Marseille. Chacun de ces éléments s'inscrit dans un territoire circulatoire superposé aux espaces résidentiels, constitué d'axes reconnus par les migrants et canalisant, concentrant, les divers échanges. Il s'agit de la connection d'itinéraires intergénérationnels, résidentiels et quotidiens, d'amplitude internationale, régionale et locale, qui trace les contours de véritables territoires de référence activés dès que la nécessité se présente.
L'auteur tente d'analyser les processus qui peuvent conduire à la ségrégation. Il étudie l'influence de ces processus sur les caractéristiques résidentielles des Antillais à Londres. Il cherche à savoir ensuite, dans une perspective comparative, quels aspects du contexte socio-géographique et politique français ont pu conduire à une certaine ségrégation résidentielle des Antillais vivant en France.
Examen des appellations servant à désigner les "étrangers" en Allemagne, les "minorités ethniques" en Grande-Bretagne et les "immigrés" en France, à partir du concept wébérien de l'ethnicité. L'auteur propose ensuite une analyse comparative des politiques de logement et d'habitat social en direction des minorités ethniques dans ces trois pays.
Cet ouvrage propose une analyse comparative dans l'espace Maghreb-Europe. Y sont examinées les questions suivantes : territorialisation et ségrégation; ségrégation en Europe, des migrations de travail aux politiques de logement; villes du Maghreb, de la ségrégation coloniale à la ségrégation sociale; ségrégation socio-spatiale et développement des luttes urbaines en Tunisie et en Algérie.
Analyse des processus de ségrégation dans l'espace urbain à l'oeuvre au Maghreb et en Europe. Au Maghreb, l'idéologie nationale réduit toute expression pluraliste et veut porter le communautarisme jusqu'à la dénégation de la ségrégation sociale et à la négation de l'altérité migratoire. En Europe, la violence sociale, aiguisée par la crise de l'emploi et par la paupérisation culturelle, explose en affrontements ethniques, en défense sécuritaire nationaliste.