Réflexion sur le rôle (mécanisme de contrôle) de l'immigration clandestine face à l'immigration internationale et au marché du travail du pays d'immigration, à partir des exemples européen et américain. Rôle et enjeu de l'économie informelle, caractéristiques productives des secteurs concernés (agriculture, confection, services...), hiérarchisation du marché du travail.
Cette analyse du phénomène migratoire et des relations Nord-Sud met en évidence trois aspects : 1) la persistance du flux migratoire en Europe Occidentale après 1975, reflet du déséquilibre croissant entre le nord et le sud et de la modification du marché du travail lié à la crise économique; 2) la reprise de la croissance économique à partir de 1985-1986 entraînant le renforcement des flux internationaux de main-d'oeuvre; 3) la permanence des facteurs d'appel vers le nord (émergence de métropoles de services financiers, segmentation des marchés du travail, transformation des pays de départ du sud de l'Europe en pays d'immigration, liaison entre amorce de développement et migrations internationales dans les pays du Sud).
Cet ouvrage s'inscrit dans la lignée du livre de Günter Wallraff, Tête de Turc. Il est le résultat d'une enquête faite en France et témoigne d'aspects des conditions de vie des immigrés en France, immigrés qui sont confrontés à la discrimination et aux humiliations.
Présentation et analyse des divers aspects de l'immigration en France depuis 1974. Aspects économiques : relation entre migration et économie, entre migration et accumulation du capital. Aspects politiques : évolution de la politique migratoire, ses spécificités, son efficacité-inefficacité. Aspects sociaux : coût social de l'immigration, assimilation et intégration sociale des migrants, la seconde génération, le racisme. Comparaison avec les autres pays européens et les Etats-Unis.
Analyse économique du rôle des immigrés dans le cadre de l'environnement issu, ou en prolongation, de la crise économique en France : prise en compte de la présence durable d'une population stabilisée et de la situation de chômage persistant. L'adaptation du système productif à la crise et la remise en cause de l'insertion professionnelle de la main-d'oeuvre étrangère. La maîtrise des flux d'entrée.