L'éclatement violent de la Yougoslavie a conduit plus de deux millions de personnes à l'exil. Le présent texte analyse ce déplacement massif depuis le début des hostilités jusqu'à présent. En partant des statistiques du Haut Commissariat pour les Réfugiés des Nations-Unies et de diverses enquêtes menées sur place, l'auteur fait le point de la situation en ex-Yougoslavie même et à l'étranger. Avec le temps, les départs individuels se font de plus en plus rares tandis que les déplacements massifs et forcés de plus en plus fréquents. Il devient clair que la fuite et les déplacements massifs de la population ne sont pas uniquement la conséquence de la guerre mais également un de ses buts : aboutir à des territoires "ethniquement purs". L'article pose aussi la question du devoir de solidarité des pays européens, réticents face aux réfugiés de guerre yougoslaves.
La migration des Polonais en Allemagne est par son importance numérique et par sa diversité exemplaire des mouvements actuels en Europe de l'est et de l'Europe occidentale. Si l'installation des Polonais en Allemagne tend à se stabiliser, le va-et-vient, sous couvert de tourisme, de saisonniers, de commerçants ambulants, prend une ampleur considérable. Cette migration alternante est-elle le signe de futures vagues d'immigration ou de nouvelles formes de migration internationale.
Exposé des résultats d'une enquête menée en 1987-1988 dans cinq pays d'Europe sur les femmes migrantes ou d'un groupe minoritaire exerçant un emploi indépendant. Cette étude comparative met en lumière : 1) les itinéraires et la stratégie migratoire de ces femmes pour accéder à la création d'entreprise ou au commerce "ethnique"; 2) leur mobilité professionnelle les conduisant de l'emploi salarié au travail indépendant; 3) leurs luttes pour vaincre des obstacles et discrimination liés au sexe, au statut social, à l'ethnicité; 4) leurs recours aux ressources des réseaux communautaires ou extra-communautaires.
Les structures traditionnelles de l'industrie textile en France (Paris, quartier du Sentier) et le rôle qu'y jouent les immigrés : recherche portant sur une vingtaine d'entreprises ayant pour patrons des immigrés Turcs et Yougoslaves. Les caractéristiques de l'industrie de l'habillement (flexibilité, petites unités, etc.) convenant parfaitement à la main d'oeuvre étrangère composée de femmes, réfugiés, clandestins. Le fonctionnement en entreprise et sous-traitance et la nature des liens qui unissent employés et employeurs.
Cet ouvrage est à la fois une analyse des migrations féminines en Europe et une étude comparative longitudinale de la migration des femmes Yougoslaves en France, Allemagne RF. et Suède. Dans une première partie, l'auteur analyse les représentations existantes des femmes immigrées, examine les sources secondaires et le matériel statistique sur ces trois pays. Dans la seconde partie présentation de cette recherche sur le terrain auprès de 257 femmes dont une partie est suivie pendant plusieurs années. Le texte est construit autour des questions suivantes : les causes des migrations des femmes, l'articulation de différentes relations de pouvoir qui détermine la place des femmes dans les sociétés d'immigration, le changement social et la perception du changement par les femmes.
Analyse de la spécificité sexuelle dans les migrations et les causes des migrations féminines. L'auteur met en rapport le statut matrimonial des femmes qui émigrent et leur statut dans les pays de départ pour expliquer leur présence dans les mouvements migratoires.
Quelques données d'une enquête sur les aspirations au retour des jeunes Yougoslaves de la seconde génération en France et de leurs familles. La place de ces jeunes dans le système scolaire français.
Généralités sur l'immigration des femmes, sur les conséquences, sur leur rôle en tant que femmes, sur la taille des familles et sur les causes des migrations.
Présentation et analyse de la politique migratoire en Allemagne RF. et du droit de l'immigration : Entrée et séjour, expulsion, titre de séjour et de travail, nouvelles orientations.
L'enquête menée en France sur un échantillon de Yougoslaves, il est vrai assez petit, confirme les conclusions de plusieurs études menées en Yougoslavie et en Allemagne. Les Yougoslaves transfèrent à peu près un tiers de leur revenu au pays. Leurs projets de retour au pays se concrétisent le mieux dans l'achat ou la construction d'une maison et ils sont beaucoup plus nombreux que les travailleurs d'autres nationalités à avoir commencé la réalisation de ces projets. L'auteur en analysant le comportement économique des Yougoslaves a été amené à les comparer à d'autres nationalités sur lesquelles portait l'enquête.